Le Cheik blanc par Maqroll
Premier film de Fellini en solitaire (le tout premier, Les Feux du music-hall était co-réalisé par Lattuada), Le Cheikh blanc est encore un film mineur mais néanmoins passionnant où l’on voit apparaître l’intérêt du cinéaste pour ce côté onirique de la vie qui l’a toujours fasciné, représenté ici à travers les romans photos et leur énorme intérêt populaire. Leopoldo Trieste, en mari au bord de la crise de nerfs, promène sa carcasse de clown grotesque mais pathétique tout au long du film pendant que Brunella Bovo cherche son cheikh blanc pour finir par le trouver à ses côtés. Dans le rôle titre, Alberto Sordi en fait des tonnes et Giulietta Masina fait une apparition toute de grâce dans un rôle secondaire de prostituée au grand cœur (Cabiria) que l’on retrouvera un peu plus tard. En conclusion, la vie n’est pas un roman photo mais bien un cirque où chacun a sa place à tenir… en rang par deux et au pas de course, direction le Vatican ! Rendez-vous pour le prochain épisode avec le premier chef-d’œuvre (Les Vitelloni).