Le Chien
Le Chien

Téléfilm de François Chalais (1962)

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La chienne,la meilleure amie de l'homme? 1er film antispéciste? sur un amour impossible?

"...Auprès de mon chien, Je vivais heureux, J'aurais jamais dû le quitter des yeux... Je suis un pauv' type, J'aurai plus de joie : J'ai cherché une pipe, une bonn' vieill' pipe..." (auprès de filles de joie), ne chantait pas Georges Brassens dans 'auprès de mon arbre', succès de l'époque.
Saint Roch est le saint patron des chiens et des cynophiles, pour protéger le meilleur ami de l'homme et ceux qui travaillent avec lui. Souvent représenté avec un chien. Culte né en France et en Italie, où il est appelé ..."Rocco” comme Delon dans Rocco et ses frères.

Le personnage parle à son chien comme si c'était une personne, comme si un être de la même espèce que lui,

donc je crois que ça en fait un film antispéciste? Ou au moins sur l'Anthropomorphisme?

(Rocco et ses frères chiens?^^)

Mais même s'il en aime la compagnie, le maître part chercher un soir une autre sorte de compagnie...

Le film commence en huis-clos entre un maître et son chien, continue en boite de nuit entre faux amis d'un soir, puis en promenade quasi amoureuse dans le parc où le jeune homme brun n'a au moins pas à ramasser les déjections de sa compagnie blonde.

Quelques autres remarques tout aussi fines:

  • j'aime que le très jeune Alain Delon nous parle directement comme Ferris Bueller 30 ans plus tard où je croyais que notre John Hughes innovait! François Chalais l'avait fait....ça me semble même avant que Jean-Paul Belmondo nous parle directement dans la bande annonce d'A bout de souffle du Godard? Encore un duel Delon/Belmondo?
  • il vit heureux avec son chien sous ses chênes; mais il a des pulsions et besoin qu'il ne peut satisfaire avec le chien ou seul; alors il va à Pigalle...il tente même de partir sur la pointe des pieds, sans réveiller son chien; qui bien sûr devine son envie de l'abandonner et fait donc des pattes et des coussinets pour le convaincre de l'amener avec lui. Ce qu'il fait.
  • Après un très beau Paris de jour, on voit un très beau Paris de Nuit, plein de néons comme à Broadway.
  • La seule place de parking est devant une boite de nuit pleine de Hiromi. Une sorte de Massimo Gargia en est la barman qui ouvre bouteille après bouteille coûteuses. Une escroquerie et vente forcée apparemment connues.
  • Il tombe amoureux d'une des hôtesses, une Allemande très belle qu'il aurait vue comme "boche" il y a 20 ans et leur relation aurait été mal jugée comme il le rappelle: une des plus belles scène du film.
  • ...Il sort ruiné, à sec que du porte monnaie, seule bourse vidée; son allemande ne peut pas l'accompagner car elle travaille encore.
  • ...Elle sort enfin au matin, après son service, elle croit qu'il l'a attendue...en fait il attendait son autre chienne car elle n'était hélas plus dans la voiture à la sortie du bar.
  • Les deux amants de la nuit cherchent le chien (au Parc Monceau il me semble?).

    Formation de couple par recherche de chien? ...sans doute l'inspiration de la formation du couple dans Chacun cherche son chat de Klapisch (1996)

    Les scènes dans le parc et la conversation m'ont assez perdu...même si avec de très très beaux plans sur leurs yeux et bouches qui me resteront. Je comprends la pulsion de l'auteur à les filmer de si proche: je découvre Elke Sommer, 84 ans en 2024; elle jouait alors juste cette ingénue qu'on ne verra pas nue.

    On retrouve les mêmes plans sur eux qu'avec le chien et son si beau regard...même le montage est anthropomorphiste!

    ..."And what haunts me, is that in all the faces of all the bears that Treadwell ever filmed, I discover no kinship, no understanding, no mercy." (Werner Herzog au sujet du regard des ours auquel il ne s'est jamais senti proche ou en communion et dans lequel il ne voit aucune compassion et pitié pour les hommes...)

    Créée

    le 24 août 2024

    Modifiée

    le 25 août 2024

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