Deux explorateurs se baladent dans une contrée inconnue quand ils se font attraper par une tribu autochtone. Ligotés au centre du village, on leur fait comprendre qu'il faut attendre le chef.
Quand celui ci daigne sortir, il toise les deux compères avant de s'adresser à la foule.
Et la foule de répéter en chantant, "la mort ou le chi chi" ad lib en libérant le premier prisonnier. Soudain le silence règne, tous les regards se braquent sur sa personne et un murmure ronronne en fond " la mort ou le chi chi ", ainsi il comprend qu'il doit répondre. Il se retourne vers son pote, assure un regard d'espoir et crie
Dans la bonne humeur et sous des "hourra", la foule s'empare de lui, le déshabille, l'allonge et l'attache sur un promontoire joliment constitué de bûches et de pierres soigneusement polies, conférant à l'ensemble un confort relatif si on prend en compte l'aspérité des matières.
Les tam-tam rebondissent en rythme quand un premier indigène s'approche, place les fesses du malheureux bien en l'air et sans ambage, l'encule à sec sous les yeux de son compagnon d'infortune.
D'un regard entendu, les deux occidentaux pensent chacun de leur coté que le deal est correct pour échapper à la mort et le second acolyte s'attend à être "sondé" quand un second indigène arrive et encule le premier complice pas encore tout à fait remis de son émotion. Un troisième larron sort de la foule et profite de l'ouverture encore béante pour s'adonner au sport local. Toujours sous le regard un peu plus médusé de la prochaine victime, se forme une file d'attente digne de Disneyland avec des indigènes joyeux, dansant et chantant. Toujours la même rengaine "la mort ou le chi chi"
C'est ainsi que le supplice dure toute la nuit. Un supplice dont on ne sait pour lequel des deux compagnons est le plus terrible, celui qui subit ou celui qui regarde.
Au petit matin, quand la file d'attente s'amenuise, la première victime laminé cesse de réagir, complètement exténuée.
C'est le moment que choisit le chef pour sortir de sa case et relancer le jeu en s'adressant au témoin.
Complètement horrifié, celui prend son courage à deux mains et dans un élan désespéré répond
De ce fait, le chef regarde la foule, un peu déçue, et, à contrecœur, acquiesce
La foule, jusqu'ici en délire, s'arrête d'un coup et entame un silence de protestation quand le chef reprend
Et la musique joyeuse reprend de plus belle jusqu'au dernières heure de la journée.
Chers lecteurs, chères lectrices
Vous m'avez compris, certaines histoires ne se partagent pas avec les enfants. Dans un autre sens, certaines histoires ne se partagent pas avec les parents.
Le chihuahua de Beverly Hills en fait partie
Bien à vous