C’est une réalisation de Josephine Decker qui adapte le livre de Jandy Nelson. L’écrivaine a d’ailleurs fait le scénario.
Le ciel est partout va nous confronter à une de nos pires craintes, perdre un être cher. Cette fois-ci, cela va être Lennie qui va devoir faire face à la mort de sa sœur. Celle qui était son modèle et sa meilleure amie va perdre la vie brutalement. Désormais, Lennie doit apprendre à vivre sans elle. Une thématique toujours poignante à voir.
Ce film explora donc la douleur liée au deuil. C’est fait de manière très juste. On accompagne véritablement Lennie dans ces différentes étapes. Certains moments vont vraiment être intenses. Il y a une capacité à transmettre l’émotion. Malheureusement, le côté teenager est trop marqué. Alors que la dramaturgie prend toute son envergure, cette volonté de lisser gâche un peu. Il va avoir trop de simplicité surtout sur la fin. Le ciel est partout eu pu être grandiose, mais pour cela, il aurait fallu s'amuser et non tenter de plaire à un public visé.
Un drame qui se démarque tout de même avec une grande originalité dans la relation. On se retrouve carrément dans la tête de Lennie. Nous allons donc divaguer avec elle dans ses pensées. L’occasion d’avoir des designs sortant de l’ordinaire sur les couleurs et les matières. Cela donne énormément de caractère. Surtout que c’est très bien fait. Les effets sont bien pensés. De plus, ils donnent une dynamique pertinente.
Pour jouer Lennie, Grace Kaufman va être géniale. L’actrice, découverte dans la série Papa a un plan, incarne bien le chagrin d’une sœur en deuil. Jason Segel, même s’il n’a qu’un rôle secondaire, assure avec son originalité qui apporte du peps. C’est un plaisir de le voir performer en dehors de How I Met Your Mother. Pour faire vibrer la corde romantique, deux hommes vont se concurrencer. D’un côté le ténébreux Pico Alexander avec une belle prestation et de l’autre le séduisant Jacques Colimon qui lui est beaucoup moins convaincant. Sa performance tiède n’aide pas à donner de la valeur l’axe amour.