La malice enfantine de Clara semblant dire "it me! it me!" à son Bow. Plus qu'un film, une théorie sur la femme libre. À bouffer des yeux.

Le cinéma de l’entre-deux-guerres et plus particulièrement des années folles à Hollywood a été le principal vecteur de certaines mœurs libérales qui a conduit à la prise de pouvoir des femmes. Si le code Hays a un peu mis le holà à cette liberté, travestissant cette liberté en ne faisant plus des femmes que des sex-symbols ou des femmes objets, c’est clairement à cette période que tout s’est joué pour la liberté des femmes.

Le cinéma n’a cessé d’inventer des histoires pour définir les différents types de femmes. La femme fatale est femme intouchable, touchée par la fatalité de sa beauté dont elle peut jouer. Elle vient du froid (ou d’Asie) et a forcément un accent rauque (qu’on imagine) et est le plus souvent une femme mûre, suggérant qu’elle connaît déjà tout de l’amour (aujourd’hui on parlerait de cougar, sauf que la cougar est une femme facile, le mystère de la femme fatale, c’est qu’elle donne l’impression d’avoir été une femme qui en a vu… et qui s’est retirée du “marché” mais qui a gardé ce « je ne sais quoi », ce charme fatal) : Pola Negri, Theda Bara, Garbo, Dietrich. La garçonne est une femme indépendante aux mœurs tout aussi libérales, active (comprendre « qui travaille » et sexuellement active), c’est la plus typée « années folles » avec une coupe au carré, la disparition du corset, les jupes remontées très haut pour dévoiler des bas, voire carrément l’habit masculin : l’icône c’est Louise Brooks bien sûr, il y en a sans doute d’autres oubliées.

Commentaire complet à lire sur La Saveur des goûts amers

——————————————————————

À retrouver sur La Saveur des goûts amers :

En rab :

Limguela_Raume
7
Écrit par

Créée

le 22 oct. 2023

Critique lue 190 fois

Limguela_Raume

Écrit par

Critique lue 190 fois

D'autres avis sur Le Coup de foudre

Le Coup de foudre
Limguela_Raume
7

Foudre amer

La malice enfantine de Clara semblant dire "it me! it me!" à son Bow. Plus qu'un film, une théorie sur la femme libre. À bouffer des yeux.Le cinéma de l’entre-deux-guerres et plus particulièrement...

le 22 oct. 2023

Du même critique

Parasite
Limguela_Raume
9

Amérite

Parasite, c'est un peu Mademoiselle (Park) délivré de son érotisme durassien et se rapprochant à la fois de Molière et de Shakespeare : du sang et des fourberies. Il y a une fable amusante dans...

le 14 juin 2019

7 j'aime

Printemps précoce
Limguela_Raume
9

Saveur précoce

Ozu ou l'incommunicabilité heureuse. Être là et savoir s’en contenter. Comme la triste vitalité d’un saule.Il y a quelque chose de reposant chez Ozu : où sont donc passés les personnages...

le 26 oct. 2023

7 j'aime

Le Grand Meaulnes
Limguela_Raume
6

Le Savoureux Meaulnes

L’histoire d’une mouche myope partie à la recherche de ses lunettes. Le Grand Meaulnes attend sa grande adaptation.Étrange film que voilà. On dirait l’histoire d’une mouche myope partie à la...

le 23 oct. 2023

6 j'aime