Je ne crois pas qu'il faille chercher la vraisemblance dans le roman d'Agatha Christie et pas davantage dans le film de Sydney Lumet. Par exemple, Poirot nous explique qu'on a essayé de le tromper sur l'heure du crime pour la fixer à un moment ou tout le monde possède un alibi irréfutable, mais comme les suspects étayent leurs alibis les uns les autres, ça n'a plus de sens.
Peu importe, c'est la flamboyance de l'enquête parmi des personnages caricaturaux joués par des acteurs d'exception et une conclusion folle (je ne sais pas ce qu'Agatha Christie mettait dans son thé, mais le nuage de lait était costaud) qui donnent au film, plus encore qu'au roman le goût d'une farce carnavalesque.
A signaler aussi que la famille Armstrong m'en rappelle une autre et que l'affaire de la petite Daisy Armstrong ressemble beaucoup à celle du petit Charles Lindbergh junior survenue deux ans avant la parution du roman.