Second métrage qui met en avant le duo comique tout droit sorti du Jamel Comedy Club, Fabrice Eboué et Thomas N'Gijol .
J'aime beaucoup Fabrice Eboué car j'ai suivi ses débuts comme comique dans une petite salle obscur avec des chaises en plastique, le voir gravir les échelons jusqu'au cinéma est donc plaisant pour un des rares comique Français que je trouve de bonne facture .
J'avais ensuite beaucoup apprécié le premier film, pas une grande comédie mais des débuts sur grand écran réussi, ce second film semble déjà montrer les faiblesses du duo, ça faiblit beaucoup sur la forme et ça manque d'un petit quelque chose pour rendre le film vraiment drôle .

Le premier point négatif du film serait sa bande annonce, vous l'avez vu ? Très bien regarder le film ne servira plus a grand chose sachant que 75% des meilleurs gags y sont dévoilés (ou des gags drôles tout simplement) .
Youpi on connait donc les gags mais ensuite que se passe t-il ? Le film manque sévèrement de punch, les idées sont là et c'est génial, sous forme de critique satirique d'un dictateur Africain, il y a donc des idées mais elles ne vont jamais plus loin que le bout de leur nez .
On fait des blagues sur le cul, sur le caca et ? Rien ensuite .

Le scénario se dévoile d'une platitude décevante offrant une pseudo morale "la démocratie l'emporte toujours" ou encore un message écolo sur la déforestation .
Ça ne vole pas haut et on vient vite a sentir le temps long une fois l'heure dépassée . Les trente dernières minutes ne seront au final que lourdeur et agaçante situations peu drôle qui se répètent inlassablement .

L'humour qui se répète semble la base de ce film, pas vraiment adepte je n'ai donc pas trouvé ça si drôle . L'humour semble aussi se baser uniquement sur l'accent Africain que prend Thomas N'Gijol, balançant du début a la fin le mot "phacochère", très drôle n'est ce pas ?
Le duo reste correct et fonctionne assez bien, on ressent une complicité entre eux et il y a bien évidemment des passages qui font mouches mais pas assez pour dire que le film relève le niveau d'une qualité très moyenne .

Finalement bien que cette comédie soit muni de très bonnes idées (re)tournons nous vers "Le Dictateur" de Charlie Chaplin si l'on veut de la vraie qualité satirique sur un dictateur au pouvoir .
Ici nous ne trouverons qu'un manque cruel d'ambition de vraiment faire rire le spectateur, une déception, mais une déception pas si catastrophique que ça .
Truman-
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Vus en 2014 et [2014] Vus au cinéma

Créée

le 24 févr. 2014

Critique lue 1.4K fois

27 j'aime

4 commentaires

Truman-

Écrit par

Critique lue 1.4K fois

27
4

D'autres avis sur Le Crocodile du Botswanga

Le Crocodile du Botswanga
Gand-Alf
3

Le dictchatcheur.

Il est intéressant de découvrir "Le crocodile du Botswanga", seconde collaboration entre Lionel Steketee, Fabrice Eboué et Thomas N'Gijol après "Case départ", au moment où la polémique concernant...

le 20 déc. 2014

12 j'aime

Le Crocodile du Botswanga
blig
3

Les deux chèvres du Pentedrone

Les deux acolytes du Jamel Comedy Club étaient responsables de ma plus grosse poilade cinématographique de l'année 2011. Leur film (Case Départ) était diablement débile mais vraiment jubilatoire et...

Par

le 9 mars 2014

11 j'aime

Le Crocodile du Botswanga
RR1
5

Bobof...

Agréablement surpris par Case départ, je me suis empressé d'aller voir le crocodile du Botswanga. Sorti de l'avant première de Rennes, ce film est plutôt décevant. Si case départ arrivait à peu près...

Par

le 25 janv. 2014

11 j'aime

Du même critique

Gravity
Truman-
9

Devenez cosmonaute pendant 1h30

Gravity est un bond immense dans le cinéma car on a enfin un film qui exploite la 3D comme il se doit, moi qui suis un "hater" de cette technologie plus gadget qu'autre chose je dois avouer que...

le 23 oct. 2013

78 j'aime

3

Le Loup de Wall Street
Truman-
9

Wall Street parano

Un peu comme Tarantino ou Spielberg dès que l'on entend qu'un de ces réalisateurs va de nouveau être sur grand écran c'est l'enthousiasme général qui arrive sur la planète cinéma, mais ça l'est...

le 25 déc. 2013

72 j'aime

9