SANS SPOILs (encore visible sur https://www.france.tv/france-3/cinema-de-minuit/toutes-les-videos/ ). Vu qu'une fois pour l'instant, il m'a saisi et bien distrait. Je verrai plus tard, s'il résiste plusieurs visionnages. Pour un film de 1948, il me semble avoir des scènes en vrai extérieur, en hautes altitudes avec vraie horizon superbe, ce que je ne croyais alors pas techniquement possible. En salle, il doit être encore plus beau.
Ah mais quel plaisir cette émission de Patrick Brion, Le Cinéma de Minuit, où je commence des films sans rien savoir, écoutant notre hôte en général après. Encore une belle découverte.
Une fois encore, je vérifiais juste que mon enregistrement avait marché, et je l'ai finalement regardé de suite jusqu'à sa fin car il m'a embarqué...au contraire de Messaline de Carmine Gallone de la semaine dernière que j'ai bien du mal à hélas finir.
(Je vérifie vite les enregistrement et surtout combien d'heures en plus j'avais avant et après car je compte large dans la mesure où ses films passent à heure très variable dans la nuit du Vendredi au Samedi sur France télévisions qui ne respectent pas les horaires.)
Pour une fois le titre est excellent: le réalisateur et son scénariste nous rappellent que les apparences sociales sont trompeuses, que de faux jetons passent pour des saints, sont en position de pouvoir mais sont corrompus et font mal leur métier pour des raisons de calculs...
Des faux-culs, des corrompus, des hypocrites fourbes froids et malins... Paul Meurisse brille donc ^^ dans ce rôle...je jubile quand debout, il entoure de ses bras le juge local et le chef gendarme, tous les deux benêts assis, il les embobine et en les dirigeant vers sa version des évènements pour qu'ils la pensent 'par eux-même'...Meurisse me rappelle alors le satyre démon assis sur le bord du lit dans des tableaux...il arnaque la Justice comme son ami et complice à la Bernard Maddoff avait arnaqué de petits épargnants (Claude Géraudy joué par une Enrico Glori que je ne connaissais bien sûr pas, mais ai trouvé émouvant et manipulateur dés son arrivée en montagne...avec sa radio dans une boite en fer...un radio "à l'américaine" dirait Monsieur Hulot; presque ce que dit d'ailleurs l'excellent Serge Reggiani).
Le seul autre que je connaissais est l'aubergiste, un amusant Edouard Delmont (ici, sous utilisé...c'est celui qu'il ne faut pas interrompre dans 'La Femme du Boulanger' même s'il fait des digressions encore plus longues que les miennes ): il joue ici l'aubergiste ravi qu'un drame remplisse son estaminet.
L'autre que je découvre en femme fatale, vénale et possible veuve noire est Madeleine Sologne qui cache peut-être un coeur sous sa carapace si froide: un jeu et des airs de Lauren Bacall.
J'écoute ensuite la présentation de Patrick Brion et ne suis pas du tout surpris de découvrir que l'auteur de ce Dessous des cartes qui révèle le jeu d'hypocrites qui ont des intérêts cachés et personnels dans des démarches et métiers où l'intérêt général et pas leur leur devrait primer...
est le même auteur que justement 'Le Corbeau' (Louis Chavance) qui était aussi sur le dévoilement des apparences trompeuses.
J'ai cru comprendre que certains vrais connaisseurs et vrais cinéphiles n'aiment pas trop cet André Cayatte, le réalisateur, j'espère que ce bon film fera fondre la glace entre eux...
https://www.france.tv/france-3/cinema-de-minuit/toutes-les-videos/
https://www.senscritique.com/liste/cinema_de_minuit_merci_patrick_brion/2845497
(...quant à Serge Reggiani, j'en étais déjà admiratif comme acteur et comme chanteur: https://www.senscritique.com/liste/serge_reggiani/2557041 )
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AVEC SPOILS:
...j'aime ce titre qui résume le film et ses sujets sur les apparences; la vie comme "partie de cartes"; des gens gardent leurs cartes comme des atouts; des "bargaining chip"...ils cachent leur jeu etc. ; l'escroc de le Finance cachait son jeu en escroquant petits épargnants, il Pique; mais avait épousé une escroc du l'Amour, une escroc du Coeur; et les deux fréquentent et avaient comme complice un policier corrompu, respecté de tous: il sait se tenir à Carreau pour s'extirper de mauvaise passe; quant au bel éclat de rire final où même le chien sourit: "Une amie est décidément comme un trèfle à 4 feuilles"...