En matière de nanar, il existe trois règles : 1) un film qu'on regarde jusqu'au bout ne saurait être nul. 2) un film qu'on regarde sans déplaisir ne saurais être mauvais. 3) un nanar doit être estimé dans sa catégorie c’est-à-dire en tant que nanar (et on ne confond pas un nanar et un navet). Qu'en est-il alors de ce Diable rose ? Le côté nanardesque est évident quand on voit jouer les deux "anglais", le maquereau ou le milicien. C'est fauché et certains raccords sont faux. Mais sinon ? Si Doris est en service minimum, Carrel est égal à lui-même, quand à ces dames, elles nous charment, Brigitte Lahaie en tête, ici très impliquée et très à l'aise et qui nous pousse même la chansonnette, quant à la pulpeuse Angelica Barthe qui nous fait un strip-tease sur l'air d'Heidi Heido, il fallait quand même le faire ! On ne s'ennuie pas une seconde. La parisienne (Marina Borringer) et la religieuse (Jezabel Boisseau) sont très photogéniques. Les scènes érotico-soft sont de bonnes tenues. Certains dialogues sont surréalistes (Passez-moi De Gaulle ! Ne quittez pas nous recherchons votre correspondant) Un bon nanar sympatoche et sans prise de tête qui vaut bien mieux que le mépris que d'aucuns lui accordent.