Le dimanche de la vie (1965)
Il s'agit d'un film en noir et blanc dont le scénario a été écrit par Queneau, un auteur très influencé par le surréalisme. Le titre du film suscite la réflexion ... L'histoire balaye tout l'avant guerre depuis 1936 jusqu'à la mobilisation. Julia est mercière et est célibataire. Elle tombe amoureuse de Valentin un soldat beaucoup plus jeune qu'elle et qu'elle ne connait pas. Valentin est un jeune homme sans ambition, il aime balayer ... Libéré de ses obligations militaires, il épouse Julia et il devient encadreur. Il s'émancipe et acquiert une conscience politique. Julia a des visions et devient voyante. Beaucoup de gens la consultent pour connaître l'avenir. Elle leur annonce que la guerre n'aura pas lieu. Lorsque Julia devient malade, Valentin s'occupe d'elle et devient voyant à son tour. Il est persuadé que la guerre aura lieu et que ce sera terrible ...Il est devenu lucide. Le temps qui passe et la transformation des individus est au cœur du scénario avec notamment les horloges qui tournent inlassablement. Le rythme du film est très mou. Il ne se passe pas grand chose d'extraordinaire pendant tout le film. Mais le scénario est tout de même dense avec un contenu riche. Beaucoup d'éléments sont symboliques et leur sens n'est pas toujours évident. L'interprétation n'est pas naturelle, les acteurs ont un jeu forcé. Julia est interprétée par Danielle Darrieux étonnante dans ce rôle si particulier et Valentin est interprété par Jean Pierre Moulin qui parvient à montrer l'évolution de son personnage de façon subtile. La mise en scène est influencée par le surréalisme avec par exemple de superbes plans évoquant le temps qui passe.