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Avant Sergio Leone, le western n'était pas si badass. Ni sombre. Les westerns classiques et surtout ceux de son chef de file John Ford étaient même parfois carrément mielleux. Dans Le fils du désert, cette fibre est plus affirmée que jamais, de façon plus explicite encore qu'avec le trilogie de la cavalerie de Ford (La charge héroïque montre une communauté dans un esprit très familial et joyeux). En effet Le fils du désert aka 3 Godfathers est un conte de Noël allié au western.


Trois bandits partent en croisade pour commettre une action de charité. Ils se retrouvent à emmener un bébé à travers le désert, pour le remettre aux Perley, à la demande de sa mère morte en couches. Mené par Wayne, le trio de bandits au grand cœur cesse d'aller et venir pour se focaliser sur sa tâche. Ils viendront à bout de ce chemin de croix et si Wayne fini en prison pour ses méfaits comme convenu, sa conduite sincère allège la peine et permet de le réhabiliter moralement.


C'est une aventure aseptisée en terme de violence, sans surprises, mais embarquant facilement. La transparence de ce gentil conte ne lui nuit pas. La dimension physique du western est paradoxalement plus convaincante que pour un bon nombre des opus contemporains où le tournage en studio est trop criant et les paysages exotiques trop rares. Le contexte de l'univers aride voir mortifère du désert du sel contraste avec la volonté des trois hommes, leur arche pour la vie et vers le salut.


La mise en scène est sereine, marquée par une tentative réussie d'incrust de 'fantômes'. La séance est bien niaise, notamment avec le repenti allant guilleret vers la prison et rejetant toutes tentations, s'exprimant déjà comme un vieux sage. Mais cette niaiserie est tellement frontale qu'elle désarme, idem pour les lourds symboles : par exemple, l'analogie aux rois mages est revendiquée littéralement dans les dialogues.


https://zogarok.wordpress.com/2016/08/01/le-fils-du-desert/

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le 1 août 2016

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