Le plus gros problème les deux en un, une technique chère au réalisateur Godfrey Ho consistant à incorporer quelques scènes tournées avec des acteurs occidentaux à un film asiatique déjà existant mais un peu obscur, c'est que le résultat est toujours monstrueusement bancal.
Je ne parle même pas de l'histoire partiellement incompréhensible mais de cet esprit de nanar qui ne traverse le film qu'à de bien trop rares occasions. On pourras toujours s'amuser du doublage approximatif mais tout ce qui concerne la partie strictement asiatique du film est globalement chiante à mourir. Fort heureusement tout ce qui concerne notre ninja blanc est absolument magnifique à commencer par l'interprétation totalement à l'ouest de Stuart Smith dont les moues circonspectes et les regards perdues vers les cieux à la fin de chaque combat sont un pur enchantement. La scène de torture d'un ninja attaché mollement à une table est aussi un grand moment de nanar pur jus entre coups de fouets dans le vide , brûlure aux testicules avec un briquet qui peine à rester allumer et séance d'acupuncture plus qu'approximative ... Vraiment, autant on se marre dès que nos deux blancs becs apparaissent dans le cadre , autant on s'emmerde beaucoup le reste du temps.
Histoire de terminer sur une bonne note le final nous montre Stuart Smith et sa copine lutter contre un super ninja qui finira bastonner à coups de sac à main par la donzelle alors que notre brave ninja blanc se contentera de le latter à terre comme un gros sagouin. Le gang des crapules est donc un film qui manque paradoxalement d'unité dans la nullité pour devenir un maître étalon du nanar martial.