On ne meurt pas, on arrête de vivre. Après la mort, il n'y a plus de spectateurs. La fiction, ici, sauve cette absence en créant, à travers des photos inanimées, une vision artistique d'une vie douce et simple. Alors que ces photographies ne sont en rien utiles aux personnes interrogées, ces dernières s'ouvrent pleinement sur les diverses facettes qui se figurent sur la photographie. Une photographie qui nous ressemble. Une photographie qui se présente dans toutes les familles. Pourquoi s'intéresser à quelqu'un qui, sur les photographies, nous montre quelqu'un ayant eu une vie simple à travers des évènements que toutes les familles connaissent (communion, service militaire…) ? On peut se dire que, dans le tas, certaines seront intéressantes, mais alors pourquoi une photographie figurant une personne aussi lambda le serait ? Le film nous le dit, de lui-même. Ces photographies, on se les rappelle tous. « Oui, je me souviens de cette personne » ; « Ce ne serait pas les Villemin ? » ; « C'est pas le vieux du deuxième ? »