Il est notamment sur le sujet du traumatisme à la Spielberg, celui de la famille divorcée...
L’enfant refuse de choisir et va s’enfuir...comme dans son 'Catch me if you can/Attrape moi si tu peux'
…l'enfant devient SDF, proie facile pour les gurus djihadistes pédophiles de toutes sortes...
…dans ce cas, il tombe sur une autre bête mais d'un monde parallèle...
…bête qui se révèle moins monstrueuse que celles mentionnées (et qui ont pourtant une allure plus innocente que la sienne...)
…l'enfant a trouvé une p'tite créature qui reste sur son épaule et qui est mon personnage préféré, comme celle de l' héroïne de 'Disque-Monde' de Terry Pratchett ...
…notre petit gavroche fuit la police comme Charlot, comme l’enfant de Charlot...
…il fait penser aussi à la p'tite Alice qui traverse le miroir et passe dans autre monde: ici, pour rejoindre le Jutengai…le monde des bêtes qui se protègent des hommes...
...film pro-végétarien? car dés ses premiers pas dans la monde des brutes animales , le disciple enfant est menacé d’être mangé comme un animal..."écorché vif" comme si la situation était inversée...…c’est le monde à l’envers...
…comme Cyrano, la bête est un vantard gueulard mais qui a des amis: un bonze et son domestique qui s’ inquiètent pour lui...
...Grande gueule et mentor Whiplas-chien:
"...je supporte pas les pleurnichards…
Je te nourris mais pour le reste, tu te débrouilles…"
…quand l'enfant arrive, le monde des bêtes est présenté comme un pays de cocagne où les marchés débordent de nourritures saines et produites localement (étales pleines de fruits et légumes)...Et où tous les corps de métiers et d’artisanats divers sont déjà au travail 'dès potron-minet' (comme ils doivent encore le dire dans ce beau pays de marchés si chers à Jean-Pierre Pernaud).
Dans cette vision bucolique de la France, pardon du passé ou de la dimension rêvée de la société…ils existent encore des artisans du papier, des forgerons, des teinturiers et des tisseurs...
…la bête, même dans un monde parallèle de bobos proches de la terre et des choses simples
est confrontée à la concurrence sociale , il a un rival…
Son rival est "Monsieur Parfait", propre, organisé, adulte et sérieux ('le blond' dirait Gad Elmaleh?)...
…
« je suis père de 2 enfants, et toi, tu n’as pas ce qu’il faut pour être un exemple ».
(j'aime aussi sa musique à la « 7 Mercenaires »…
Le Roi que ces deux cherchent à remplacer et dont ils se chamaillent la reconnaissance fait alors penser à Louis entouré de Fouquet et Colbert…
___…à 30 minutes : les proches de la bête boivent du thé en regardant la première leçon de la bête au gamin...c'est très drôle, le formateur est d'abord nul; la pire des formations…il donne des explications pas claires du tout au début…comme un père débutant...
___…un de mes détails préférés est à 1h00’30’’: banale mais superbe scène où passe un couple, rayons de soleil sur eux à travers arbres (figurants). Suivie par une scène où un grillage et son bruitage sont époustouflants.
___Vive Chico ! le petit mogwai blanc, hamster rat sur l’épaule et dans les cheveux du gamin…
…par contre le film me perd avec la grosse baleine...peut-être la culpabilité des Japonais à détruire et manger les baleines…
ps: pour des critiques plus travaillées et surtout plus informées sur la culture derrière ce beau dessin animé, je conseille de meilleurs textes d'entre autres (je les ai lus après avoir écrit ma liste de remarques dont j'ai eu alors honte... ^^ ): Théloma ; Eric Pokespagne ; Step de Boisse ; Fritz Langueur ; Victor Blutch; Vincent Ruozzi etc.