On est dans un diptyque thématique avec son précédant film ''Les enfants loups".
2 films qui se complètent d'une part car l'un traite de la maternité, de l'éducation et l'autre est centré sur la paternité, la transmission entre père et fils, l'héritage, l'apprentissage... D'autre part ce film est un peu le miroir du précédant car le premier film est plus du point de vue du parent et le ''Garcon et la bête" est du point de vue de l'enfant. Enfin, celui sur la mère était plus tranche de vie, plus délicat, donc plus "féminin" et celui sur le père est plus spectaculaire, plus orienté action, plus Shonen donc plus ''masculin".
Les thématiques du film reposent dans la relation entre le garçon et la bête, mais aussi entre le Rival de la bête et ses 2 enfants, puis de l’étudiante et ses parents qu’on ne voit pas mais dont elle parle à plusieurs reprises durant le film, et enfin entre le grand maitre et son enfant adopté qu’est Kumametsu.
Chaque personnage porte ainsi le poids d’un héritage et est le fruit d’une transmission. Cette transmission définit ce que nous sommes. C’est un message touchant pour les parents qui regardent le film. Et comment conclure ce sujet à merveille? SPOIL SPOIL SPOIL SPOIL SPOIL SPOIL Par la fin du film touchante et magnifique où même lorsque que notre ascendant n’est plus de ce monde, il reste toujours dans notre cœur à nous parler et être près de nous à chaque fois que l’on en a besoin. Et ça, c’est la vie. C’est universel pour tous ceux qui ont perdu un être proche. Il sera toujours à notre coté dans notre cœur, à nous répondre si on lui pose la moindre question. Le film se conclue d’ailleurs sur le sourire de Kumametsu.
FIN DU SPOIL FIN DU SPOIL FIN DU SPOIL FIN DU SPOIL FIN DU SPOIL
Le cinéma de Hosada procède toujours de cette belle façon. Utiliser le symbolisme pour illustrer quelque chose d’intime et d’universel très touchant.
Il existe d’autres exemples de scènes que j’ai trouvés belles et justes dont la portée est intime et universelle.
Comme celles qui concernent Kumametsu qui depuis qu’il a un disciple (un enfant) devient plus apaisé et tendre. Et c’est montré subtilement à travers de regards, des sourires, et un dialogue du bonze qui lui dit « donne lui ce que tu aurais aimé avoir’’. Ca parlera à bons nombre de pères aux passés difficiles. Ou encore par le biais des antagonismes entre les deux maitres rivaux (Kumametsu et le Cochon) qui ne sont pas de la même classe sociale et n’ont pas la même façon d’éduquer…
Le film pose aussi des questions sur l’identité. Et particulièrement celle des enfants adoptés. Kyuta comme son jeune rival sont tiraillés entre 2 identités, 2 histoires, et ont du mal à trouver leur place. Le manque de transparence du père cochon à l’égard de son fils, sa manière d’esquiver les questions posées poussera le fils dans un mal être identitaire et à ne pas s’accepter.
C’est donc un très joli film qu’Hosada a réalisé. « Le Garcon et la bête » miroir de «Les enfants loups, Ame et Yuki ». On attend alors avec impatience son prochain film, curieux de savoir ce qu’il nous proposera. En espérant qu’il continue à dialoguer avec notre cœur.