Le Mal en Argile

Le Golem, qui n'est pas la première adaptation au cinéma de cette légende juive, est un film que j'ai toujours voulu revoir depuis que j'avais vu des extraits en cours de cinéma et que l'image de ce monstre inhumain balançant un pauvre être du haut d'une tour m'avait bien marquée.

Surtout que j'avais vu le Faust, le Cabinet du Docteur et le Nosferatu. Des grands classiques du cinéma expressionniste allemand qui m'ont fait instantanément aimer le genre, renforcé par cette empreinte esthétique et le fantastique qui le caractérise.

Alors j'ai enfin vu Le Golem. Et là je dois aller dans le vif, c'est une déception, mais pas une grosse déception non plus du genre où on se dit qu'on a perdu notre temps.

Je dois bien l'avouer, j'ai regardé le film dans une vitesse un peu plus rapide ce qui m'a sans doute permit d'apprécier à sa juste valeur un film pas mal égratigné par la critique sur le site. La qualité était bonne et la musique de fond plutôt sympa. Du coup c'est déjà des bons points.

Alors ça pêche où ? Le film est lent, et même en accélérant c'est dire ! De même on pouvait s'attendre à des effets un peu plus inventifs. Le scénario est mince et les personnages assez peu travaillés. Si l'on enlève certaines scènes longuettes, sûr que le film aurait eu un autre visage.

C'est sans doute les principales raisons qui font du Golem un film sympa mais qui ne tient pas la comparaison avec les classiques cités plus haut (auquel je rajoute le Métropolis de Lang évidemment...)

Le film s'active vraiment dans les cinq dernières minutes avec LA scène du film : le Golem jetant cet homme qui s'écrase de façon horrible. Très bien filmée.
Les décors sont plutôt réussis, cela se passe surtout dans le quartier juif de la ville médiévale de Prague.

Voilà donc étant un fan inconditionnel du genre, je m'attendais vraiment à mieux, le film souffrant de longueurs et scènes inutiles mais reste plaisant à suivre pour enrichir sa vision de ce genre de cinéma aujourd'hui disparu.