C'est grâce à des films comme Le Jour d'après que l'aversion que je pourrais avoir pour le cinéma de Roland Emmerich se dissipe peu à peu. Imparfait mais sincère, c'est ce que l'on attend d'un film de cet acabit.
2012 me laisse pantois à chaque visionnage, divertissant dans certaines séquences c'est vrai, mais cruellement insipide pendant la plupart du temps. Le Jour d'après heureusement s'avère bien différent, plus humble, plus juste aussi. Evidemment même si la théorie avancée dans le film a de quoi faire réfléchir bien qu'elle ne soit pas traitée ici avec réalisme, il faut avouer que le film surprend dans la mesure où tout ce qui est censé divertir le public se trouve au début du film (tsunami et tornades entre autre), le reste ne relatant au final qu'une histoire de survie dans un environnement hostile. Mais si Emmerich réussi son coup en proposant des scènes dantesques en ce qui concerne l'action, le réalisateur s'amuse aussi et surtout à distiller par-ci par-là quelques messages et symboles.
Les loups par exemple, un détail qui peut paraître gros et juste bon à créer une péripétie de plus, pourtant il y a bien derrière une vraie signification : la nature qui reprend ses droits. Ce n'est pas subtil bien sûr, mais ça a le mérite de mettre en avant quelque chose d'intéressant et le film est jonché de ce genre de détails. De toute manière il faut bien avouer que l'on s'en fout du réalisme ici, ce qui prône c'est le fond et même s'il est traité parfois grossièrement, le sujet du Jour d'après sera pourtant d'actualité dans quelques années malheureusement.
Pour ce qui est du reste on note une bonne prestation de la part de Denis Quaid, idem pour Emily Rossum et Jake Gyllenhaal. La musique accompagne parfaitement les scènes et les effet-spéciaux sont de bonnes factures. Le rythme est bon et au final chacun y trouve plus ou moins son compte, le spectateur venu voir de l'action comme celui venu voir un film catastrophe un peu moins con que la moyenne.
Bref Le Jour d'après est imparfait, mais il est fait avec tellement de générosité et de sincérité qu'il serait difficile de lui en tenir rigueur. Assurément le meilleur film d'Emmerich à ce jour avec Stargate.