Deux ans après son Dupont Lajoie,Yves Boisset revient à la charge des politiques qu'il égratignait dans son précédent film. Bon, calmons le jeu d'emblée : Le juge Fayard est très loin d'égaler, dans le genre, des oeuvres comme celles de Costa Gavras, mais Boisset a le mérite de tenter quelque chose de réellement fort en restant en France (ce que Costa Gavras lui-même n'a pas osé faire après son échec de Section spéciale). Le film démarre lentement, trop sans doute, et ce n'est pas l'énergie que dégage Patrick Dewaere, d'une étonnante sobriété, qui aidera le film à emballer le spectateur aussi facilement. C'est dommage car l'histoire est, en soi, bien que convenue, assez intéressante à suivre dans le déroulement de l'intrigue, même si des raccourcis obscurs gâchent un peu le plaisir. Par ailleurs, une fois encore, Boisset délaisse son image au profit de son histoire, ce qui rend Le juge Fayard un peu terne et passablement vieilli. Reste la performance de Dewaere et de ci de là quelques idées sympas, pour un film lorgnant entre Costa Gavras et I comme Icare, la puissance du propos en moins.
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le 4 mai 2013

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