Gare Au Loukerouk

Moon of The wolf ou Le Loup de la Nuit est un téléfilm américain de 1972 réalisé par Daniel Petrie (Le Policeman- Cocoon Le Retour). Un produit très télévisuel et très lisse dont la seule petite originalité est de transposer de façon très libre le mythe du loup-garou dans le bayou de Louisiane dans un récit plus proche du thriller que de l'épouvante. Pas de quoi s'extasier outre mesure mais assez pour en faire une courte critique.

Le film nous embarque donc dans un bayou de Louisiane ou une femme est retrouvée morte et sauvagement égorgée. Si pour la population le crime doit être imputé aux chiens sauvages pour le Shérif Aaron Whitaker en revanche il pourrait s'agir d'un meurtre commis par une étrange créature.

Le Loup de la Nuit fait parti de ses films qui ne se prête pas facilement à l'exercice critique , le film ne possède pas plus de qualités à mettre en avant que de défauts à mettre en exergue. Ni mauvais , ni bon, ni désagréable, ni enthousiasmant Le Loup de la Nuit est tout ce qu'il y-a de plus moyen comme un exercice bien trop appliqué sans fautes de goûts majeures et sans grand talent. Cette enquête toute molle au pays des bouseux en salopette et des bayous de Louisiane se suit donc d'un œil vaguement distrait en attendant que l'élément fantastique n'arrive enfin après une bonne heure d'un long métrage qui dure 75 minutes. La petite originalité du film est donc son contexte géographique et dans les petites libertés que le film va prendre avec le mythe du loup-garou qui se retrouve ici rattaché à la culture française. Pas de pleine lune, pas de balles en argent, pas de contaminations par morsures ; la lycanthropie est ici désigné comme une maladie héréditaire avec des crises épisodiques qui transforment les porteurs de ce mal. Plus proche des vampires que des loups-garous dans leur mode d'extermination les sales bêtes poilues peuvent être ici stoppé par des balles bénites ou de l'eau bénite elle aussi. Vu le maigre budget inutile d'espérer la moindre scène de transformation et le loup garou à l'image du film n'est ni très réussi ni une catastrophe visuelle.

Autre aspect un peu amusant c'est que durant tout le film les personnages tentent de comprendre un vieillard mourant qui parle tout le temps en français du mystérieux Loukerouk. Il faudra tout de même faire venir une interprète au chevet du vieillard pour comprendre enfin qu'il parle du loup-garou : "oh yeah The loukerouk, le loup-garou, the werewolf !!! ". Un poil de loup soporifique et longuet, Le Loup de la Nuit finirait presque pourtant par s'imposer comme un petit film sympathique grâce à un final limite touchant.

Bon voilà , je vous l'ai fait courte mais en même temps y-a pas grand chose à dire sur le film qui s'avère aussi dispensable que cette critique.