Le Manoir a une belle architecture extérieure : mouvements de caméra élégants, cadrage et lumière soignés, atmosphère inquiétante réussie. La rencontre des différentes personnalités issues pour la plupart du web réserve elle aussi son lot de surprises et de bons mots, gâchée néanmoins par une paresse de scénario qui conduit le film à rapidement trouver ses limites pour ne jamais essayer de les repousser. Une fois le meurtrier introduit dans la demeure, le jeu de massacre tourne court et ce n’est que l’irruption d’un personnage jusqu’alors absent qui relance un temps l’intrigue générale. Quelques trouvailles comiques attestent le talent de l’équipe, comme ce combat avec un cobra qui transforme le pessimiste mal quitté en monstre purulent ou ce junkie constamment défoncé qui, quelle que soit la situation traversée, tire sur un pétard. Tout cela est bien petit, en dimensions inverses au sexe hors-normes de Djamal, mais reste néanmoins plaisant, égrainant çà et là des références au cinéma horrifique. Un divertissement correct, sans plus.