Hole in the head
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le 22 déc. 2014
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Ce film fait partie de mon "rattrapage culturel" version "Un Genre = Un Film."
La famille "pas de pot" habite un énorme château inchauffable perdu au milieu de nulle part où le vent souffle tellement fort qu'il fait tomber les armures et où les compositions à l'intérieur des tableaux bougent inexplicablement. Sans se demande si ça serait peut-être pas signe qu'il faut se barrer, le patriarche se rend compte que "oh tiens, on est la nuit où 200 ans, une de nos aïeule est morte brûlée vive. La même nuit où il y a 100 ans, une fille qui ressemblait trait-pour-trait à cette sorcière est morte dans des circonstances mystérieuses. Tiens, pendant que j'y pense, ma fille aussi ressemble trait-pour-trait à elle. Faudrait peut-être qu'on arrête de pratiquer l'inceste dans la famille, ça commence à se voir."
Et la sorcière se réveille (à cause du centenaire, ou d'un Docteur étranger qui l'a réanimé sans le vouloir en lui filant son sang, le film n'est jamais clair là dessus) et le carnage commence. C'est le bordel, mais c'est super gothique !
"Le Masque du démon" est le film que j'avais choisit pour étudier "le cinéma bis italien"
Même si je m'avance un peu en disant ça, le film est marqué par les productions de la Hammer, qui cartonnaient pile dans la même période. L'histoire, se plaçant dans les carpathes au XIXe siècle est un mélange de Dracula et de l'histoire de la comtesse Báthory avec une intrigue autour d'une dynastie hantée et des voyageurs lettrés qui se retrouvent malgré eux impliqué dans l'histoire. Un pot-pourri ultime dans lequel on trouve jusqu'au cliché des villageois avec des torches et des fourches.
Mais le film s'illustre surtout par son côté gothique visuellement assumé : angles de vues décalés, longs couloirs de chateaux, jeux de lumières impressionnants et effets fantastiques vraiment bien foutus. Avec un petit effet "gore-pour-l'époque" qui fonctionne assez bien dans le charme du film. En apprenant que c'est l'un des films préféré de Tim Burton j'ai absolument pas été étonné du tout.
Dans ma liste Sens Critique des genres cinématographique à rattraper, on m'avait demandé si je comptais voir un Giallo. Personnellement, j'y tenais pas trop, le genre m'ayant pas trop attiré. Mais ceci dit on se trouve dans le genre de film qui sont précurseur de ce genre : un scénario gothique, de l'horreur, des tentatives d'effets gores (qui nous semblent grotesque pour l'époque) et un film qui mise beaucoup sur son esthétique. De plus, Bava compte selon wikipédia comme l'un des cinéaste créateur de ce mouvement. Ok, il manque le côté "érotique."
C'est marrant sur Sens Critique, j'ai un éclaireur qui place ce film à 3 et un autre qui le place à 9. Du coup, histoire d'être "au milieu" je lui donne un 6. Parce que si graphiquement, c'est beau (voir plus haut) et qu'au fond on ne s'ennuie pas, le film est quand même pas non plus extraordinaire.
Déjà, le scénario est loin d'être fou fou. Ça n'est pas tant qu'il accumule les clichés (c'est le genre qui veut ça) c'est surtout qu'il soit parsemé de moment assez idiots : Kruvajan qui suit un type venu de nulle part comme ça sans se demander pourquoi il l'amène vers les oubliettes, la discussion avec Katia et André, sans parler des raccourcis bien pratique (le fait que Kruvajan trouve la crypte, se coupe la main et ce pile le jour du centenaire de la mort d'Asa... chapeau) et plusieurs fois j'ai rit devant la prévisibilité du truc.
Le jeu des acteurs est d'autant plus pâteux que j'ai passé une partie du film à switcher entre la "version italienne" et la "version anglaise" parce qu'au aucun moment la voix des acteurs ne correspondaient pas au mouvement de leurs lèvres. Si ça se trouve il n'y a pas vraiment de VO vu que certains acteurs sont anglais et d'autres italiens. Du coup, je ne sais pas si ce sont les acteurs qui jouent mal ou si c'est leur doubleur. Sans doute les deux.
On a donc des acteurs qui sous-jouent (John Richardson, Ivo Garrani) et d'autres qui surjouent. Seuls Andrea Checchi et surtout Barbara Steele tirent leurs épingles du jeu. Steele semble s'éclater à jouer la dualité "gentille timide" "méchante cruelle" et c'est un des trucs qui joue grandement dans le charme du film.
Le film m'a pas mal rappelé ma collection de fumetti ces bds de gares pour adulte italienne mélangeant érotisme (voire porno) et horreur ou gore. On en est pas loin, notamment avec le côté très gothique de l'ensemble, l'histoire un peu tirée par les cheveux où les personnages ont des dialogues un peu relou. Bon, encore une fois, sans le côté érotique.
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Créée
le 16 mars 2017
Critique lue 407 fois
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