Encore un duo de réalisateurs qui nous émeut, nous fait rire tout en questionnant les circonstances dans la vie.Le meilleur reste à venir, c’est ce cinéma ultime sachant jouer dans les nuances pour nous raconter une histoire universelle. Comment annoncer à un ami qu’il est condamné et devoir composer suite à un fort malentendu? Telle est la question rongeant Arthur ( magnifique Fabrice Luchini) face à son ami de longue date,César (Patrick Bruel,très convaincant dans l’énergie de son personnage). Ce qui paraît dramatique de prime abord va pourtant entraîner de drôles de situations. C’est l’ambivalence de la vie faisant jaillir des sentiments assez discordants mais où une cohérence se fait. On adore la scène au casino ou au restaurant près d’un lieu de l’enfance des personnages où les deux acteurs s’en donnent à cœur joie.On ne peut pas rester insensible à ce faux drille de César galvanisant la vie malgré les épreuves mais aussi face à Arthur qui va apprendre à réinvestir son existence après son divorce mal consommé.Le meilleur reste à vivre a des dialogues ciselés ( du genre, on ne va pas en faire toute une affaire, Dreyfus?), une mécanique d’horloger ( car il faut maintenir la force du malentendu sur plus d’une heure et demie) mais aussi des seconds rôles de qualité ( à l’image d’une grande Pascale Arbillot).Je retiendrai la qualité de ce buddy-movie déjouant les codes, jouant sur les ruptures de tons et ce dernier quart d’heure où tout se joue.Cela faisant longtemps que je n’avais pas autant pleuré au cinéma car la scène finale réaffirme toute l’immense amitié de César pour Arthur malgré l’ambiance du moment.Merci pour ce film habité, moderne et inattendu qui nous porte dans le meilleur du genre humain.