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6.2
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Film de Mark Mylod (2022)

S'il était prometteur, le menu du Chef Mylod est beaucoup plus fade que prévu.

Ce dernier est composé de plâtrées de séquences réchauffées sauce grand public.

Les développements de personnages y sont extrêmement prévisibles à l'instar de son scénario se prenant les pieds dans le tapis à partir d'un caméo d'un personnage que l'on aurait préféré continuer de voir ailleurs qu'au cinéma.

S'il veut s'inspirer du thème de prédilection du génie Ruben Östlund, le réalisateur américain manque énormément de talent et de justesse. Un tel projet ne peut espérer vouloir se positionner à la hauteur d'un métrage de notre irrévérencieux suédois préféré (présence d'un casting All-Stars qui n'aurait à aucun moment été imaginé, phobie du politiquement incorrect, radicalité fantasmée mais jamais montré).

On vit dans une saucisse mais qu'on a beaucoup trop allégée en gras pour qu'on puisse avoir quelque chose de goûtu à nous mettre sous la dent. Bref un menu McDo quoi.

Enfin, si ... il y a quand même des points à sauver dedans. Je suis extrêmement dur avec ce film car je l'attendais beaucoup et j'ai été déçu mais il y a quand même des points à sauver et cela concerne la plastique du long métrage.

Globalement il n'y a rien à redire sur la photographie, les plans zénithaux en jettent mais demeurent trop peu nombreux ainsi que quelques jeux le montage qui arrivent à offrir deux ou trois moments de sursaut. Mais bon, cela reste trois fois rien.

Le jeu d'acteur peut également être caractérisé comme un point positif alors qu'il devrait simplement être normal pour un film de sortir des performances acceptables.

Après une performance nanardesque dans son précédent film, Mark Mylod sort le cadavre d'Anya Taylor Joy du port Amsterdam pour lui redonner un rôle de final girl comme elle sait si bien les interpréter entre ironie, tourment et cynisme.

Même si Ralph Fiennes campe un personnage beaucoup trop cliché il réussit à lui donner ne serait-ce qu'un petit soupçon de vie. Pas grand-chose mais cela reste assez pour être plus crédible que son malveillant sorcier sans nez. Ses mimiques très prononcées (snapping, clapping, ordres/questions à la brigade) accentuent les effets de montage et permettent quelques instants de dynamisme à l'œuvre.

Cependant, on regrettera un Nicholas Hoult beaucoup trop anecdotique alors qu'il est censé être le second ou troisième rôle.

Permettez-moi de revenir donc sur mes termes : Le menu n'est donc juste qu'une très belle pub McDo.

Captain-Walker
4
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le 26 nov. 2022

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Captain Walker

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