Le message des Tibétains
Fiche technique
Pays d'origine :
FranceDurée : 1 h 40 minDate de sortie (France) : 1966Réalisateur :
Arnaud DesjardinsSynopsis : Dans ce documentaire en deux parties, Arnaud DESJARDINS part à la découverte des pratiques et rites traditionnels tibétains. Il rencontre le Dalaï-lama et les grands maîtres spirituels du bouddhisme et du tantrisme. Sonam Togpyal Kazi, l’interprète principal du Dalaï-lama 13 ans durant, jusqu'en 1972, a supervisé certains aspects du montage des films. o LE BOUDDHISME (52 min.) Au cours de cette première partie du documentaire LE MESSAGES DES TIBETAINS, Arnaud DESJARDINS, après avoir situé le contexte historique et religieux du bouddhisme tibétain, laisse aux images sans commentaire, le soin de montrer les pratiques et les rites traditionnels de ce peuple asiatique. Depuis l'échec de la révolte du peuple tibétain contre l'administration chinoise, environ 70 000 Tibétains des différentes provinces se sont réfugiés en Inde. Avant le bouddhisme, puis à côté du bouddhisme, ont toujours existé au Tibet d'autres cultes : sorcellerie ou chamanisme. La principale de ces religions et la plus ancienne est le "Bon", au détriment duquel le bouddhisme s'est installé au Tibet où il a été proclamé religion d'Etat. Comme les Tibétains bouddhistes, plusieurs sorciers et chamans ont aussi fui leur pays pour le Bhoutan ou le Sikkim. Les sacrifices d'animaux ont continué à proliférer dans les régions frontières (Népal, Bhoutan, Sikkim) Les moines bouddhistes Tibétains les condamnent fermement. Quand le bouddhisme devint la religion officielle, ces pratiques ont été très réglementées. Le bouddhisme est né en Inde et a conquis le Tibet 12 siècles plus tard. o LE TANTRISME (52 min.) Seconde partie du documentaire LE MESSAGES DES TIBETAINS, dédiée à la sagesse et aux enseignements du Tantrisme tibétain. Le tantrisme, terme inventé au XIXème siècle en Occident, désigne un ensemble de textes, de doctrines, de rituels et de méthodes initiatiques qui ont pénétré de façon diffuse la plupart des branches de l'hindouisme. Sa définition exacte et son origine historique restent un sujet de discussion parmi les spécialistes. Il s'exprime à travers des pratiques yogiques et des rites, se basant sur des textes ou tantras révélés, selon la légende, par Shiva lui-même spécialement pour l'homme déchu du dernier âge (kali yuga), selon la cosmologie de l'hindouisme. Venu en pèlerin à la rencontre d'une tradition millénaire et d'une société menacée, Arnaud DESJARDINS nous livre ses moments de ferveur, ses émerveillements et les réflexions suscitées par la rencontre des maîtres et des disciples. Une introduction à la sagesse tibétaine et, au-delà, un questionnement sur les valeurs universelles. -- En 1963, Arnaud DESJARDINS rencontre, par hasard, à Mussoorie (située dans l'État de l'Uttarakhand en Inde), Tenzin GYATSO, le 14ème Dalaï-lama, venu inaugurer une école pour les réfugiés tibétains. Il lui exprime son souhait de faire un documentaire sur le bouddhisme tibétain auprès de maîtres réfugiés dans le Nord de l’Inde après l’invasion du Tibet par les Chinois en 1950 et l'exil du Dalaï-lama en 1959. Le Dalaï-lama lui donne son appui pour le tournage de ce film. En 1964, Arnaud DESJARDINS obtient un contrat au sein de la nouvelle ORTF. Outre la sécurité financière, ceci lui permet de partir avec des équipements adaptés. En 1964-1965, pour deux films au sujet du bouddhisme tibétain, est montée une expédition dans le nord de l’Inde, et de l’Afghanistan. Arnaud DESJARDINS rencontre pendant sept mois de grands Rinpochés tibétains nés et formés au Tibet : Kalou Rinpoché , Abo Rinpoché, Sonam Zangpo Rinpoché, le 16e karmapa (Rangjung Rigpe Dorje), Chatral Rinpoché, Kyabjé Dudjom Rinpoché et Kangyour Rinpoché, auprès duquel Arnaud DESJARDINS dit avoir vécu une expérience spirituelle intense. À l'issue de ses tournages, il s'est rendu à Dharamsala demander au Dalaï-lama s'il n'avait rien à ajouter. Ce dernier lui déclara : « Quel que soit le respect que vous avez pour les rinpochés que vous avez rencontrés, ne dites jamais du mal des Chinois. Le feu de la haine ne s’éteint que par l’amour et si le feu de la haine ne s’éteint pas, c’est que l’amour n’est pas assez fort. ». De retour à Paris, il monte les deux parties du documentaire LE MESSAGE DES TIBETAINS, qui seront diffusées par l’ORTF en 1966. La même année paraît le livre LE MESSAGES DES TIBETAINS signé Arnaud DESJARDINS.