La chaussée du moine par le carré Sammo
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Première réalisation de Sammo Hung et déjà tout est là !
Scénario basique de chez Shaolin : méchants mandchous + exactions + drame = moine d'acier + comédie + vengeance.
Une scène de comédie passe d'une seconde à l'autre à la violence la plus extrême. La femme n'a décidément aucun traitement de faveur à attendre de Sammo. Bien plus encore que dans ses futures réalisations, elle y est ballotée et n'a aucune bonne raison de ne pas s'en prendre dans les dents autant que les hommes. Pire encore, le viol est un danger récurrent qui vient avant le tabassage. Troublant pour un kung fu qui se veut comédie, mais entièrement typique de Sammo, avec une touche supplémentaire de sadisme qui marque la violence très directe de ce kung-fu râpeux à souhait.
Le parcours classique maître/élève est un peu laissé de côté pour mieux développer l'âpreté de la vie quotidienne sous la tyrannie mandchou. Pourtant, l'humour gras survit et traîne son odeur par bribes au milieu des maisons closes et des rues dangereuses.
Sammo habitué dés son plus jeune âge à la souffrance physique distille sa vision très directe de la kung-fu demi-comédie. Les combats ne sont pas encore au top comme dans Warriors 2 mais restent d'une énergie folle, déjà incontournables. Seule la scène de la teinture rouge m'a semblé un peu hors-sujet mais il fallait bien de bonnes raisons pour lancer le combat final.
Fulgurant, c'est le mot. Ambiance unique garantie.