John and the hole…in the script !

A la base, le scénario de « John and the hole » est plutôt attrayant avec cet adolescent de 13 ans qui drogue ses parents et sa grande sœur avant de les descendre au fond d'un trou inextricable en apparence. Les premières scènes sont d'ailleurs encourageantes avec, une réalisation hyper léchée, un enfant bizarre rappelant les plus étranges vus au cinéma depuis « Le village des damnés » et une ambiance plus qu’anormale et anxiogène à la fois. Pourtant, une fois la famille au fond du gouffre, l'intrigue fait du surplace et ne propose rien d’un tant soit peu intéressant voire de surprenant. Au lieu de cela, on voit un gosse qui joue au grand en conduisant la voiture du paternel, en retirant de l’argent au distributeur et en s’achetant tout ce qu’il veut (surtout en nourriture) tout en continuant à s’adonner aux jeux vidéo avec son meilleur ami. Et là, parce que l’on commence à s’ennuyer devant ce métrage sophistiqué à la photographie digne de ceux de Terence Malick, on en vient à se questionner sur ses nombreuses incohérences (comment un gosse aussi frêle a pu descendre trois personnes dans le trou ? Pourquoi personne ne s’interroge davantage sur la disparition des dites personnes, notamment la police ? Pourquoi la famille ne tente pas plusieurs fois de sortir du trou alors qu’il ne semble pas si profond !?). Pire, on se demande ce que l’histoire parallèle à celle de John (celle d’une jeune fille de 12 ans abandonnée par sa mère) vient apporter à l’ensemble !? Probablement rien. Et la fin arrive comme un cheveu sur la soupe et personne ne dit rien à cet enfant proche du psychopathe ! Il ne sera même pas puni ! On croit rêver ! Pour moi, cette métaphore sur le passage à l’âge adulte est ratée malgré un départ prometteur car l’on s’enfonce trop rapidement vers le long-métrage pseudo psychologique foireux à l’image magnifique certes, mais au scénario creux au possible !