Cette année je découvre, je creuse et j’approfondis la carrière de Richard Quine, et je ne suis pas déçu, je n'ai vu aucun mauvais film pour le moment. Celui-ci est un enchantement, pour la romance notamment mais aussi et surtout pour la beauté du Technicolor et la façon avec laquelle le cinéaste filme Hong-Kong de l'époque. Tout le film s'y déroule et cet exotisme 60's est beau. J'ai malheureusement, et comme souvent chez Quine, deux bémols. le premier est lié à cette vision idéalisée ou en tout cas vue avec légèreté, de la prostitution. Je sais que c'est surtout lié à l'époque et que ce n'est pas le seul fait de Quine, c'est aussi le cas chez Wilder dans Irma la Douce duquel ce film se rapproche beaucoup, mais c'est gênant tout de même. Le second bémol c'est la fin du film qui est pour moi complètement ratée tant elle vire au larmoyant. Pourquoi mais pourquoi rajouter cette histoire d'enfant mort qui balance une énorme couche de pathos bien désagréable, surtout que ça arrive comme un cheveu et que le film n'en avait pas besoin. Je trouve carrément que ça manque de dignité.