Honteuse fausse suite du Alien de Ridley Scott, et faisant moins bien que la lancée des fausses suites italiennes comme L'Enfer des Zombies (1979) et cie qui se voulaient être un successeur du Zombie de George A. Romero. Pour une fois, la VF a eu la bonne idée de traduire le film en Le monstre attaque et pas en "Alien 2 : Sous Terre" tellement c'est de la pub quasi mensongère.
C'est surtout que le film n'a clairement pas les moyens, contrairement à Lucio Fulci et Bruno Mattei de faire ne serait-ce qu'une contrefaçon potable (monstre réduit au plus simple, à savoir à peine quelques tentacules, bouillies d'organes ou palpitations rouge sang, malgré des scènes de décapitations géniales). Ça me rappelle plus aussi L'Attaque des Morts-Vivants alias Zombi 5: Killing Birds (mais qui n'avait qu'un seul oiseau dangereux).
Le seul point commun avec Alien étant que le monstre sort d'un œuf aux allures minérales et vient de l'espace. Et les seules bonnes idées étant le lieu du film : une grotte, avec des stalactites et des stalagmites (lui donnant un air carnassier comme la créature), plus un plan avec les lumières des casques des spéléologues (donnant l'impression d'étoiles descendant sur Terre comme l'alien).
Parce que sinon, on est plus proche d'un prototype de The Descent ou même du Blob de 1988 ou de The Thing version Carpenter. Enfin, je reproche aussi à son film la pauvreté de sa musique qui essaye mais n'arrive même pas à imiter celle des Gobelins (habitués des films d'horreur italiens des années 80).
Pauvreté également de la fin : notre héroïne télépathe (pouvoir pas assez exploité au passage) s'enfuit après une dernière attaque de la créature mais s'arrête soudainement dans une ville abandonnée sans que ce ne soient expliquées l'absence de ses habitants ni ce qu'est ou va faire la créature ensuite. Un cliffanger ou une fin ouverte cache-misère se terminant avec un simple "You're next !" en sorte.
Bref, hormis les scènes où la créature arrache des têtes et des visages, passez votre chemin. Je pense aussi avoir vu malheureusement une version censurée (1h24 au lieu de 1h32, j'ai donc probablement loupé une scène de boustifaille monstrueuse intéressante), ce qui me frustre au plus haut point.