Si le charme opère – un pensionnat curieusement coupé du monde, des protagonistes mystérieux, une lune menaçante –, on ne pourra cependant passer outre la médiocrité des dialogues qui semblent réinvestir les pires clichés du genre (traduits en italien certes), on ne pourra toutefois excuser l’invraisemblance de certaines situations : un loup-garou qui étrangle ses victimes avant de les jeter sur les rives d’un étang, une jeune femme qui passe son temps à ouvrir et à fermer le tiroir du docteur ou à déambuler la nuit dans la forêt. L’originalité tient certainement aux sonorités sudistes gorgées de cigales qui transposent le canevas éculé de la lycanthropie dans un cadre ensoleillé guère exploité mais agréable tout de même. Surtout, la qualité de la musique ainsi que la composition de certains plans – une lune captée derrière le brouillard, un œil terrifiant, la brutale attaque d’un chien – font de Lycanthropus / Le Monstre aux filles / Werewolf in a Girls' Dormitory une curiosité du cinéma fantastique qui n’a pas à rougir de son aspect général convenu.