Un film excellent aussi bien sur le plan de la réalisation, que du jeu d'acteur. En plus du grand soin accordé à l'esthétique par le réalisateur ce film à le mérite de traiter de la misère humaine mais surtout de l'alcoolisme avec une grande puissance dramatique et un réalisme solide.
La première question que se pose Kuba n'est pas combien de temps il lui faudra pour aller mieux mais dans combien de temps les gens qu'il connaissait auront-ils oublié qu'il était malade. Le peu de proches qu'il lui reste le stigmatisent par leurs regards nécrosants. Il est malade, il faut qu'on l'aide, qu'on lui parle. Cet homme à besoin de leur grain de sel. Cet homme veut fuir la misère, sa misère il faudrait qu'il ait la paix, qu'il oublie qu'il est malade mais tout le monde le lui rappelle et l'alcool apporte aussi la paix, dans cet univers inébranlable et insoutenable il va au plus simple, il n'est même plus homme il est un ivrogne, il troque son humanité pour une bouteille. A chaque instant on peut croire à une rédemption à chaque instant le héros tombe plus bas dans la misère.
Tout le portrait dressé de l'alcoolisme est poignant de véracité en passant par les symptômes physiques jusqu'aux réflexions douteuses des personnages. Je conseille vivement ce film aux personnes ayant approché de trop près ou de trop loin l'alcool ou les affres de la vie. Ce film est instructif, très instructif. Son seul petit défaut est qu'il manquera peut être d'un peu d'espoir. Mais l'espoir en Pologne au sortir de la guerre semble bien absent.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.