Avec des passagers clandestins sur une fusée spatiale vous pouvez en faire des choses. Hergé l'avait bien compris quand il publia en 1954 son chef d'œuvre "On a marché sur la Lune", dans lequel les passagers clandestins, étaient trois, les deux Dupont et Jorgen, ce qui nous valut son pesant de péripéties allant du comique au tragique. Ici ce n'est pas pareil les auteurs ont choisi de traiter tout ça en hard science. C'est un choix et pourquoi pas ? Encore faut-il qu'il reste cohérent, Il est possible de passer sur les incohérences techniques après tout, les vroum-vroum de la guerre des étoiles n'ont jamais empêché le succès de la franchise, mais plus ennuyeux sont les incohérences comportementales, il n'est pas bien difficile d'imaginer les effets désastreux sur la psychologie de l'équipage que peut provoquer la découverte du clandestin ! Alors qu'ici tout semble de passer en douceur, platement, sans tension, sans conflit. A ce point que l'on se sent éloigné de l'action. La dernière demi-heure purement technique est assez bien réussie et redonne un peu de punch à l’ensemble, quant à la fin qui arrive comme un cheveu sur la soupe : elle est incompréhensible du moins dans ses motivations. L'interprétation n'a rien d'extraordinaire et Anna Kendrick a beau avoir un charme fou elle ressemble autant à une astronaute que moi à un toréador. Une déception donc !