Le Passager nº 4 par AdrienDnolbel

J'ai jamais vu artic et je connais pas joe penna, ça me rendra peut être plus objectif (ou pas). En tout cas j'avais aucune attente même si j'avais un apriori négatif étant donné que ça sort sur Netflix et que j'ai développé un radar de film généré par algorithme et autre IA. Mais Après tout, existe t'il plus vaine quête que d'être objectif dans nos jugement lorsqu'ils portent sur de l'art?

Je ne mâcherais donc pas mes mots, pour ce que ça vaux...

On a donc affaire à un Survival spatial comme il en existe plein, et joe penna a peut être cru retrouver sa zone de confort avec ce genre mais malheureusement pour lui il passe après cuaron, scott, et damien chazell, on pourrait même cité james gray avec Ad astra pour ce qui est du rythme du film. le pari est donc rude. mais l'idée de base est pas con il faut l'avouer, mais à l'instar du sus dis Ad astra, si on fait un film lent et cérébrale, il faut savoir compenser sur le visuel. Ce que Penna néglige totalement mais peut être par manque de budget. Non le vrai défaut de ce film est son réalisme. D'autant plus important dans un survival movie dans l'espace et malheureusement pour Penna, je dois avoir 100H de jeux sur Kerbal space program (Hell Yeah!).

Penna aurait pu commencer par nous trouver un prétexte crédible pour la présence de michael dans la cloison de la station, pire encore, visiblement il était censé bosser sur la fusée lors du décollage mais ils l'ont retrouvé dans la station spatial à laquelle il se sont arrimé alors qu'ils étaient en orbite autour de la terre. ça commence mal, Au bout de 10min penna nous prends déjà pour des cons, osé. D'autant plus que la réaction des astronautes est légère face à l'absurdité de trouver un passager clandestin lors de vol qui sont étudié au millième près et qui coûtent des milliards... Bon allez, passons, c'est le pitch principal du film alors laissons à Penna un peu de lest.

Non ce qui me choque le plus c'est le compte a rebours plus que bancale du film. On apprend que le recycleur de co2 ne fonctionne plus et il est pas réparable, très bien. Ils essayent de résoudre le problème avec des algues why not. techniquement ça se tient Mais est ce que quelqu'un peu m'expliquer a quoi ça va leur servir de se casser le cul ( de se le cuire, littéralement) pendant une éruption solaire pour chercher des bouteille d'oxygène alors que de toute façon ils peuvent pas recycler leur C02???? C'est acté, Joe Penna nous prends clairement pour des cons et c'est une vrai bourde de pas avoir été réaliste scientifiquement. (Autre détail: le coup des Algues. une algue, ça se reproduit. David aurait pu réensemencer le batch defectueux avec l'autre... ) Alors oui je suis peut être un peu tintillant sur la véracité scientifique mais c'est tellement dommage de faire l'impasse sur des détails qui ne coutent strictement rien en production et qui permets au spectateur de s'immerger dans l'histoire. D'autant plus que la tendance des films spatial récents est sur un réalisme plus poussé. On la vue avec Gravity, premier film de sf qui respecte le fait qu'il n'y a pas de son dans l'espace et qui en plus s'en sert pour rajouter de la tension au film, on la vu aussi avec First man et Seul sur Mars. Non seulement c'est la tendance, mais Penna n'avait pas le droit à l'erreur étant donné le parti pris du film à dilemme morale au rythme lent et sans action.

Quoi de mieux que de confronter notre chaos intérieur à l'immensité spatiale étonnamment épuré et ordonné? Penna aurait pu jouer une carte en étant plus contemplatif sur l'immensité spatial comme dans Ad Astra et aurait donné une autre perspective au film en passant du huit clôt étouffant à l'immensité spatial. La, il nous laisse que le vide. c'est ballo. Et c'est d'autant plus stupide qu'il s'est bien entouré. Les acteur sont plutôt bon, Kendrick est touchante, toni collette est comme d'hab très juste et les deux autres font le taf mais la mayo prend pas à cause du rythme. Le débat entre David et Zoe aurait pu être développé quitte à ce que ça aille bien plus loin que la petite tape dans le dos et hop on reste pote. C'est lorsqu'il y a un embryon d'intérêt pour le film que Penna reviens dans le consensuel et le bon sentiment. Une bonne engueulade bien écrite voire violente aurait mis en exergue le sacrifice de Zoe qui le fait par pure humanité. Cette scène aurait pu être belle si les 3 autres étaient pas en train de s'étouffer dans leur C02....

En bref c'est une bouse hélas...

Petite précision pour les détracteurs du film niveau réalisme ( j'en ai lu quelqu'un dans les critiques, ils se reconnaitront) : la gravité artificiel dans le film est réaliste scientifiquement, oui il peut y avoir de la gravité hors du vaisseau du moment qu'on reste accroché a celui ci. C'est la force centrifuge, c'est pas un condensateur photonique quantico-gravitionnelle. la plateforme de panneau solaire est le centre de rotation du vaisseau, il est donc normale que la gravité baisse lorsqu'on s'en rapproche et qu'elle remonte au niveau de la station et de la fusée.