Un appétit d'Ogre
Quel film bizarre ! Je n'ai plus relu le conte depuis longtemps, mais il me semble que l'auteur a pris quelque liberté. Ce n'est pas un mal en tous cas. Le scénario comporte certainement quelques...
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le 3 mars 2015
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Il y a assurément du Jacques Demy dans ce Petit Poucet version 1972 : on pense évidemment à Peau d’âne sorti deux ans plus tôt pour son univers merveilleux pris en charge par des décors naïfs, l’interprétation théâtrale des comédiens, le recours à la musique pour insuffler une poésie enfantine – à ce titre, la partition de Francis Lai fonctionne bien. Le long métrage se singularise par le choc qu’il représente entre la candeur d’ensemble et la cruauté de certaines scènes, figurée par la couleur rouge habillant les murs de l’antre ogresque ; à ce titre, Jean-Pierre Marielle interprète un antagoniste mémorable, trublion engagé dans une grande bouffe, retrouvant le réalisateur Michel Boisrond après On est toujours trop bon avec les femmes (1971). La séquence coupée au montage de l’édition de référence insiste sur cette dégradation des valeurs traditionnelles attribuées au repas : censé rassembler les individus, ce dernier symbolise au contraire une inversion de la sacralité du bénédicité réalisée par une famille de cannibales. Cette pertinence rattrape la laideur générale et l’approximation de la mise en scène : n’est pas Demy qui veut !
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il y a 3 jours
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Le Petit Poucet est un film réalisé par Michel Boisrond, écrit par Marcel Jullian, d'après le conte de Charles Perrault sur une très bonne musique composée par Francis Lai... qui met en scéne un...
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le 1 sept. 2017
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Adaptation très agréable du conte.Marielle en ogre, Bideau en roi et Robin en bûcheron sont drôles et l'ogresse est gothique à mort.C'est un film pas gnangnan, les décors sont sympas, la musique...
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