Vous l'aurez compris, nous nous trouvons sur sens critique et comme souvent sur sens critique je m'en viens vous critiquer un film.


En effet il y a deux types de films qui proposent un personnage en slip de bain, ceux avec Frank Dubosc et ceux avec Burt Lancaster.
Les premiers tentent vainement de nous arracher un sourire alors que les seconds y arrivent sans trop de mal. Enfin quand on est censé rire. Parce que sinon, on ne rit pas.
Les premiers sont franchement mauvais là où les seconds s'en tirent haut la main.


Tout d'abord le pitch.
Un homme surgit dans la demeure d'amis, en maillot de bain. Soudain, au fil de la conversation il réalise qu'il pourrait traverser le comté à la nage. Enfin de piscine en piscine bien entendu.
Parce que nous nous trouvons chez des gens qui ont les moyens d'avoir les moyens de soigner leur gueule de bois à l'ombre d'un arbre non loin de leur piscine.
Et ce con, il va le faire.


D'abord quand t'es gaulé comme Neddy, certes ton fessier laisse a désirer mais personne n'oserais douter qu'à chaque escale tu puisse faire du gringe aux dames de ces lieux que tu traverses.
En slip de bain.


Personne n'oserait douter qu'un jour, tu les aurais couchées là sur leur transat et qu'elles se seraient refuser à toi.
Bref t'es un bel homme sûr de lui, dans une forme olympique.
Et quand cette jeunette t'avoue ses fantasmes d'adolescente délurée, mais trop timide et naïve, forcement tu la joues protecteur, homme d'expérience, mûr au corps svelte et sec.
Et c'est la dégringolade.


Ici le film basculera et nous iront de surprises en surprises tout en s'en doutant un peu, mais devant un homme si beau, on se dit que la roue tourne parfois et nous traîne dans la boue mais qu'elle peut avoir été de nouveau favorable.
On veut y croire.


C'est l'histoire d'un homme traumatisé, épris de liberté* et rattrapé par son histoire.
C'est l'histoire d'un homme que l'on découvre comme il se découvrira à nouveau à travers ses anciens amis, voisins, qui le portent plus ou moins dans leur coeur et qui par conséquence seront plus prompt à lui renvoyer la triste vérité au visage.


C'est l'histoire d'un film qui distille du fétichisme en veux tu en voilà, du symbolisme sexuel, oui mesdames, oui messieurs, transparent et limpide.
Ah les pieds, ah les fougères, ah s'envoyer en l'air dans l'enclos d'entrainement du cheval absent, ah les orgies de caviar, d'aluminium...


Et puis il pleut.


*Ne vous êtes vous jamais senti aussi libre que dans l'eau?

Kenshin
8
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le 26 juil. 2012

Modifiée

le 26 juil. 2012

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Kenshin

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