The swimmer ou le plongeon dans la tristesse

Lorsque je lance le film pour la première fois après en avoir pris connaissance il y a de nombreuses années je me pose vraiment la question suivante: quel est cet oeuvre cinématographique étrange? En effet, nous commençons le film presque comme un "soap-opéra": il fait beau, chaud, le ciel est bleu, tout le monde semble s'aimer et s'apprécier, les retrouvailles entre amis sont chaleureuses et l'on boit des cocktails pendant que notre "héros", Ned Merrill pique une tête dans la piscine de ses amis. Ce dernier décide de partir de chez eux pour se rendre chez lui en passant par toutes les piscines de son voisinage.

"The swimmer" est film fascinant tant l'objet semble être à part dans le cinéma des années 60. En effet, on passe par toutes formes de genre cinématographiques: comédie, romance, drame, tragédie... et le spectateur ne peut qu'être subjugué et hypnotisé face à une aussi hybride et atypique que ne l'est ce long métrage. Toutefois, il y a bien sûr des moments relativement longs en terme de mise en scène qui, en 2025 donne un côté à la fois kitsch et franchement niais au film. Je pense notamment à la scène où le personnage de Ned Merrill passe son temps avec une jeune fille blonde à sauter des barrières équestres sous des ralentis invraisemblables et une lumière à vous faire brûler la rétine.

Mais le film constitue un petit bijou que vous ne regretterez pas d'avoir vu même si à l'issue de votre visionnage vous n'aimez pas le film en question.