A chlore perdu
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C'est super original d'accord, remonter les piscines de ses voisins comme un saumon agile et mûrissant c'est du jamais vu wouhou, trop bien le film, viendez qu'il est bon. Pleins de thèmes pas évidents, une longueur pour but, un verre comme relais, une drague indécente mêlée à une innocence souriante entrecoupées de runs dans la campagne de plus en plus écrasants de vérité, c'est riche.
Mais il y a un twist final, qui donne même envie de revoir le film illico, mais prend forcément une partie de l'attention et cannibalise la subtilité souhaitée. Il faut savoir ce qui cloche avec Ned, même si tu le sais déjà tellement c'est évident en y réfléchissant un peu, mais rien n'est sûr et tout est brillamment mélangé dans une sorte de broyeur-mixeur fait de rencontres propices à en savoir plus sur Ned, athlétique et jovial Burt Lancaster affichant un sourire Colgate presque bizarrement naïf, aliéné hein peut-être, on ne sait pas mystère, et une imagerie, recherchée hein, mais un peu trop flower power sur les bords quand même (je dis bien sur les bords).
Très joli retour en enfance avant retour à la réalité mais Ned est plus suggéré que développé au final. Il se prend aussi longuement pour un cheval d'obstacle en maillot de bain avec un cadreur shooté aux champis, la forêt filmée comme un drone avec un problème moteur, des zooms extrêmes ou des flous volontaires "artistiques". C'est de la belle ellipse d'accord, qui finit tout de même par couvrir un développement espéré plus conséquent. Ned ne va pas aussi bien qu'il en a l'air, c'est compris. Maintenant, si on pouvait laisser un peu de côté l'hypocrisie petite bourgeoisie et leurs discussions évasives et nous éclairer un peu plus rapidement sur lui, ce serait vraiment formidable. Enfin non, parce que Ned n'a rien de formidable et le dénouement serait trop vite deviné et ça gâcherait tout l'effet du coup...
Une friandise très conseillée néanmoins, même s'il est inutile d'être pudique devant des nudistes si je ne m'abuse.
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Créée
le 7 oct. 2015
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