Room In New York
Tu entres dans ce Wilder par la fenêtre entrouverte, subrepticement, comme dans une toile de Hopper. Invité malvenu, indiscret, tu te glisses dans la valise de cet écrivain alcoolique et tu prends...
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le 23 févr. 2015
37 j'aime
8
Le film est impressionnant par l'interprétation de Ray Milland face à ses grands démons de l'alcool et par la noirceur que dégage ce film. Le film réussit avec brio à faire sombrer son personnage dans un alcoolisme noir, refusant catégoriquement toute forme d'aide de la part de ses proches. Le personnage est terriblement humain alors au fil du film on commence à éprouver de la sympathie pour un mec qui enchaîne les pires choix moraux pour s'envoyer en l'air.
Tout paraît puissant pendant une heure et demi, la mise en scène, les dialogues, l'interprétation de Milland et du personnage de sa femme joué par Jane Wyman, les putains de lumières, le ton cynique du film. Tout est fait avec une certaine justesse et il est agréable d'y voir toute une maîtrise et qu'on puisse ressentir tout cet impact sur un film aussi vieux que celui-ci. Vive le cinéma snif
Pour autant cette fin était vraiment de trop, vraiment décevante, qui se finit par une conclusion heureuse et peu subtile malgré l'heure et demi où on voit le personnage de Milland vendre toute son espèce pour un verre de whisky. On dirait que le film s'est fait freiner brutalement dans sa course. J'ai rien contre le fait que ce gars puisse s'en sortir mais la manière dont cela a été fait c'est juste décevant, ça colle juste pas, on passe d'un film noir et en quelques minutes les personnages y trouvent tous leur compte au bout du chemin.
Mais regardez ce film franchement !
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Créée
le 23 août 2024
Critique lue 7 fois
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