Une quête de liberté au goût d'inachevé
Quelques longueurs dans ce film... Mais il reste attendrissant. On est plongé ici dans une famille qui ne comprend pas l'homosexualité, qui rejette leur premier fils après son coming out, sans savoir que Tomaso, leur second enfant est lui aussi gay. C'est, somme toute, un schéma classique. Si cette histoire est celle qui domine, elle ne constitue pas tout le film. Nous sommes confrontés à Alba et ses sentiments à sens unique, puis il y a l'histoire de la grand-mère. En filigrane, quelques souvenirs d'une vie perdue, d'un amour impossible, que l'on ne comprend pas au premier abord... « Les amours impossibles sont éternels, ces amours-là ne finissent jamais ». Les souvenirs reconstituent un semblant d'histoire, nous laissant imaginer notre propre vérité. Tomaso semble représenter la quête de la liberté, mais contrairement à ce que l'on pourrait penser, il ne s'agit pas que d'une question d'orientation sexuelle. Ce film nous présente un garçon qui veut suivre son propre chemin, et non celui tracé par son père. C'est cela qui m'a plu.
Mais des reproches subsistent... avec des passages parfois longs et inutiles. L'arrivée des amis romains et gays de Tomaso aurait pu être mieux exploitée. Certes, cela apporte la touche d'humour qui manque à la première partie du film, mais ce passage laisse une impression de caricature. La présence de Marco, petit-ami de Tomaso, amène un peu de tendresse, mais en dehors de cela, j'ai l'impression qu'il ne sert qu'à afficher le côté gay du film. On nous sert un petit bisou, une étreinte et... c'est tout !
Un petit goût d'inachevé lorsque le film prend fin.