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Le Prince oublié occupe une place bien particulière dans la filmographie de son réalisateur. Il arrive après les triomphes populaires d'OSS 117 et The Artist, qui célébraient à leur façon le cinéma...
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le 30 janv. 2020
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Le Prince oublié est un film raté, ce qui ne l’empêche pas d’être sympathique. Son défaut principal réside dans l’interaction laborieuse entre les deux univers mis en place – celui de la réalité, celui du conte – qui résulte davantage de l’installation d’un dispositif que de l’exploration des possibilités offertes par une structure : tout est figé, mécanique, comme si le manichéisme inhérent à l’univers du rêve déteignait sur celui d’un quotidien perturbé par la rencontre amoureuse et d’un père veuf et de sa fille. Une fois le dispositif introduit, le film s’enferme dans un découpage schématique présentant les conséquences des actions réalisées par les protagonistes sur l’autre dimension. En résulte un récit très prévisible et répétitif, mais qui ne manque toutefois ni de charme ni de tendresse. Car si Omar Sy caricature à outrance un rôle qu’il connaît par cœur, si Bérénice Bejo n’est pas vraiment convaincante dans le sien, l’humour de François Damiens détonne et occasionne quelques scènes savoureuses.
Porté par la belle partition musicale d’Howard Shore, Le Prince oublié suit à la lettre un cahier des charges – celui de son dispositif – qui semble ici contraindre Michel Hazanavicius à s’enfermer dans des postures stéréotypées et une niaiserie que l’on n’attendait pas de la part du réalisateur, entre autres, des OSS 117.
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le 10 avr. 2020
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