Deux ans après le cluedesque et très british Un cadavre au dessert, le réalisateur Robert Moore rappelle Peter Falk et toute une ribambelle d'acteurs de ce même film (Eileen Brennan, James Coco et le tout jeune James Cromwell) pour rempiler une nouvelle fois. Pourquoi se défaire d'une équipe qui gagne ?
Dans Le privé de ces dames, aux accents résolument plus "américains", il est cette fois question d'un hommage inspiré aux films noirs de la belle époque et à Casablanca (d'ailleurs mentionné plusieurs fois par les personnages), saupoudré d'une bonne couche de parodie et d'autodérision.
Encore un excellent film que nous propose ce réalisateur à la filmographie pourtant on ne peut plus légère (quatre films au compteur). Son second film peut même se targuer d'être presque aussi bon qu'Un cadavre au dessert. Intrigue à tiroirs, humour efficace, situations cocasses, personnages emblématiques de flics, de pourris et de femmes fatales, tout y est (et dans des décors très réussis qui plus est).
Le personnage de détective campé par Peter Falk rappelle celui de Columbo qu'il interprète depuis dix ans déjà pour la télévision, même si sa personnalité est ici très différente. En effet, celui-ci emprunte plus aux célèbres personnages d'Humphrey Bogart qu'à l'inspecteur calme que l'on connait. C'est donc un homme à femmes très bien entouré, d'autant plus qu'à ce niveau-là nous bénéficions d'un très beau casting avec Madeline Kahn et Ann-Margret en tête. C'est dommage que cette dernière ne figure que dans une seule scène tardive parce que, encore une fois, son décolleté gonflé envoyait du rêve...
Je ne saurais que trop vous conseiller ce film qui reste hélas trop méconnu en France, surtout si vous avez aimé Un cadavre au dessert et êtes un amateur de films noirs.