Ce court est chouette, vraiment. Les dessins sont superbes et traduisent vraiment ce ressenti du repas du dimanche en famille. La voix de Vincent Macaigne apporte ce quelque chose en plus qui donne une autre dimension à ce court métrage. Et puis le texte, dans lequel on se reconnait tous, plus ou moins, ce texte bien écrit, plein de sincérité, de petites vérités, mais parfois moche.
Qu'est ce que ça veut dire "une famille rongée par des souffrances de cinéma" ? Que la misère sociale, les problèmes de drogues ou la dépression font des belles images, des beaux scénar mais jamais assez ancrés dans le réel ? Non, je sais pas, je ne comprends pas. Cette famille, à qui il n'est jamais rien arrivé d'assez grave que le coming out du fils, est trop banal, et que c'est un peu chiant à la longue alors on préférait avoir vécu des trucs plus pathétiques, plus graves ? En tout cas cette famille là, celle du court métrage, moi je ne l'a trouve pas banal. Non parce que naviguer entre les crises et les difficultés du quotidien sans jamais connaitre "ces souffrances de cinéma" c'est pas banal. C'est plutôt extraordinaire. C'est même un exploit.
Le repas dominical c'est un court métrage plein d'humour et de sympathie, jusqu'à ce que la condescendance des mots te fouette le visage et que la déception te surprenne. Regretter que sa famille soit impitoyablement ordinaire et aimable c'est plutôt gerbant.