Changement de la garde

Il s'agit sans aucun doute possible de la suite du Mouron Rouge avec Merle Oberon et Leslie Howard. Les décors sont identiques, certains acteurs secondaires présents, la production a le même ton également.
Et c'est un petite suite série B tout à fait honorable.

On retrouve Sir Percival en Angleterre auprès de sa Marguerite, désormais en pleine harmonie conjugale.
Percy maintient sa façade de dandy creux et organise toujours des sauvetages mais limite ses sorties en France, d'autant qu'il a été démasqué. Marguerite, enceinte, lui demande de ne plus participer à ces dangereuses excursions, ce qu'il accepte.
Cependant, Robespierre et Chauvelin ont encore en travers de la gorge leurs précédentes défaites et veulent à tout prix punir le Mouron Rouge.
Ils utilisent alors les mêmes techniques de chantage sur une jeune actrice, compagne d'un modéré membre de l'Assemblée (un tout jeune et nouveau venu James Mason) pour piéger Percy via Marguerite.
Le Mouron Rouge ne pourra faire autrement que de reprendre du service pour sauver sa femme de la guillotine.

C'est une production honnête qui bénéfice des moyens existants du premier et se dote d'une distribution sans étoiles mais compétente.
En tête Barry K Barnes qui se coule parfaitement dans les habits sur mesure et serrés de Sir Percy de l'accent sur-élégant, aux expressions précieuses tout autant que dans sa personnalité fougueuse et aventureuse. Il y instille beaucoup d'humour et de recul à l'anglaise, ce qui fait plaisir à voir.
Sophie Stewart est une Marguerite oubliable qui manque de panache mais en ligne avec les héroïnes de l'époque.
Celle qui s'en sort mieux est Margaretta Scott au rôle plus proactif et au jeu plus subtil.
Quant au rôle de Chauvelin, il est repris par Francis Lister qui le rend beaucoup moins intéressant mais il est clair que le film a donné le rôle d'antagoniste principal à Robespierre étant donné que l'intrigue elle-même traite de sa chute.

Une petite suite bien sympathique.