Le Revenu de base, une impulsion culturelle
Fiche technique
Pays d'origine :
AllemagneDurée : 1 h 36 minDate de sortie (France) : 2008Réalisateurs :
Enno Schmidt, Daniel HäniSynopsis : « Un revenu, c’est comme l’air sous les ailes de l’oiseau ! ». C’est ainsi que commence le film. Est-ce que ce revenu devrait être inconditionnel pour chacun ? Est-ce possible, un droit civique économique ? Le film est captivant, il fait réfléchir, il touche et met le doigt sur ce qui est raisonnable. Il permet de voir la situation de la société et le devoir de l’argent sous un jour nouveau. Un thème d’une actualité brûlante. Le revenu de base inconditionnel est une vieille idée. Elle est apparue pour la première fois dans les utopies de la Renaissance, chez Thomas More par exemple. On la retrouve en marge des Lumières, en marge de la fondation des Etats-Unis et de la révolution française. Dans les années 60, le revenu de base a été sérieusement discuté aux Etats-Unis avec les idées de Juliet Rhys-Williams et le modèle d’impôt négatif de Milton Friedman. Des essais in situ montrèrent qu’avec le revenu de base, seul un groupe de population avait tendance à rester plus volontiers à la maison: les mères qui élèvaient seules leur enfant. Un autre phénomène fut constaté : le nombre de divorce augmenta parce que la dépendance financière n’était plus un motif de vie commune. Le revenu de base inconditionnel est une idée neuve. Il remplace des idées transmises de génération en génération et des notions devenues fausses. Il dissout la sclérose qui fait que l’on s’accroche désespérément à ce que l’on a : à ses idéologies, à ses opinons bien arrêtées, à son poste conquis de haute lutte. Il dissout les blocages du travail, les blocages empêchant une redéfinition de la valeur des prestations, les blocages contre la société future dans laquelle la responsabilité de la personne aura plus de valeur. Et sa vitalité aussi. Le revenu de base, sans conditions, est une avancée culturelle devenue réalisable grâce à la rationalisation, à la productivité des machines, à la globalisation. Devenue nécessaire à cause de l’individualisation, de l’évolution des parcours de vie et des bouleversements dans le monde du travail. Devenue indispensable pour que le progrès libère l’être humain plutôt que de le marginaliser. Le revenu de base renforce l’être humain face aux systèmes. Il est changement de paradigme. Il éclaire d’un jour nouveau tous les domaines de la vie, il fait évoluer sa propre manière de voir les choses, il ouvre des perspectives à toutes les fonctions personnelles ou sociales. Il n’est pas solution à tous les problèmes, mais il rend possible beaucoup plus de solutions. Il est droit civil économique, comme il n’y en a encore jamais existé dans l’histoire. Il est prolongement de la démocratie dans laquelle le droit à la vie est aussi un droit au revenu. Dans laquelle le droit à développer ses propres capacités suppose un droit au revenu. Un revenu pour chacun, pour chaque personne sans condition, sans exigence ou mise sous tutelle, suffisamment élevé pour pouvoir vivre modestement. La fin de prestations sociales qui excluent, la fin du chômage incontournable, la fin des prestations complémentaires, des subventions et de la burocratie qui va avec. À hauteur de son montant, le revenu de base remplace tous les revenus de transfert payés par l’État. Il a des répercussions sur les rémunérations, les salaires et les honoraires dans l’économie privée. Le travail devient moins cher mais est mieux estimé. Le travail volontaire augmente, les initiatives et l’engagement personnel aussi. Et qu’en est-il des travaux qui doivent être effectués, mais que plus personne ne veut faire car chacun a un revenu de base ? Il doivent alors être payés suffisamment pour trouver preneur. Car ce travail a forcément de la valeur, vu qu’il est tellement indispensable et que vous ne voulez pas le faire vous-même. Et qui doit payer ce revenu de base ? D’où vient l’argent ? Qui est motivé pour être performant ? Et la discipline ? Et les étrangers, viennent-ils tous ici pour en profiter ? Et ceux qui ne font que trainer aujourd’hui, ne sont-ils pas totalement exclus de la société ? Et ceux qui ont déjà beaucoup d’argent, doivent-ils aussi recevoir un revenu de base ? Est-ce que le revenu de base est un thème libéral ? Ou bien de gauche ? Ou bien des chrétiens? Est-ce que les hommes sont mûrs pour plus de liberté ? Pour plus d’égalité ? Pour plus de fraternité ? Quel travail feriez-vous, si votre revenu était assuré ? « Le revenu de base, une impulsion culturelle », le film, 100 mn. Il suscite beaucoup de questions, il répond à beaucoup de questions, il jette un regard étonnant sur des choses que l’on n’a pas envie de voir. Bientôt sur ce site, à regarder ou télécharger. Dans la presse germanophone : « Le film laisse une impression profonde. Il fait réfléchir et provoque le désir d’agir. L’inconfort de la réflexion disparait. Il suscite un vif intérêt envers l’organisation de la société et la rend partie prenante de notre conscience. Une impulsion culturelle au-delà de l’idéalisme, un défi ! » Nadine Josche, Info 3 « Le film sur le revenu de base est beaucoup plus qu’une succession de questions, de réponses et d’arguments. Il est vrai qu’on y voit et y entend de nombreux témoins contemporains, qu’il y a des graphiques et tout ce qu’il se doit dans un documentaire ayant vocation à convaincre, mais il y a aussi dans ce film des considérations utopiques et surprenantes. Lorsque chacun est son propre roi, personne n’est le roi des autres. » Michael Sennhauser, Radio DRS « C’est un petit film intelligent sur l’état de notre monde. Un peu comme l’émission « C’est pas sorcier » sur le fonctionnement du revenu de base, comment il pourrait être financé et quelles en seraient les conséquences. » Michael Krogerus, brand eins