Le Roi du tabac par Maqroll
Le film débute bien, sur un rythme nerveux, avec une histoire de vengeance prometteuse. Arrivé à sa moitié, il s’engage ensuite sur une autre piste, comme si un second scénariste avait pris la suite du premier. On se perd alors dans une histoire d’amour invraisemblable dont la fin est grotesque. Gary Cooper a l’air embarrassé dans ce personnage mal défini dont il ne sait - à juste titre - que faire. Patricia Neal est, comme à son habitude, très limitée dans un registre d’actrice médiocre et sans éclat. La seule raison de la note attribuée est la présence irradiante de Lauren Bacall, oasis de bonté, de beauté et de raison, la seule âme du film. Un gros raté de Michael Curtiz, réalisateur certes loin d’être génial mais qui a tout de même fait beaucoup mieux (sans parler de Casablanca, qui est hors normes). À oublier au plus vite.