Le Roi Lion... plus qu'un Grand Classique de Disney, plus qu'un film culte, il fait parti de ces chefs d'oeuvres qui marque l'histoire du cinéma.
Dans la savane africaine, la Terre des Lions est dirigée par le roi Mufasa. Le film débute par la célébration de la naissance de son fils, Simba. Heureux évènement pour l'ensemble de la savane, excepté pour Scar, le frère cadet de Mufasa qui voit là l'arrivée d'un héritier gênant. Après un fratricide qui a vu Simva fuir en exil et oublier son passé. Une fois devenu adulte, il va revenir pour rétablir l'ordre et la vérité. Le scénario n'a donc pas vraiment grand chose d'original puisqu'on pourrait presque résumer le film à Hamlet au pays des lions. Cependant le film tire sa force ses personnages. Mufasa en bon père et bon roi voit son charisme paternaliste renforcé par son physique de lion idéal. Scar quand à lui, bien moins musclé n'a pourtant pas grand chose à lui en envier en terme de charisme. Terrifiant, cruel, manipulateur, ce véritable tyran que Disney nous offre est l'un des méchants les plus réussis que la souris nous ait offert. Simba, le héros, va lui bien évoluer au cours de l'aventure. Commençant en jeune lionceau joueur, joyeux et insouciant avant de connaître une adolescence en exil au paradis en oubliant son passé pour finalement aboutir à un adulte qui fera face à ce même passé pour prendre ses responsabilités. Les personnages secondaires ne sont pas non plus en reste. Le sage et déjanté Rafiki, l'éternel majordome Zazu, l'ami d'enfance Nala, les joyeux troubadours et néanmoins fidèles Timon / Pumba, les hyènes Shenzi / Banzaï / Ed...
Techniquement la scène d'ouverture résume parfaitement le film : c'est superbement animé et les décors sont somptueux. Le lever de soleil de l'ouverture nous ébahi d'emblé par ses couleurs, les décors nous montrent une savane africaine superbe. Les mouvements de la faune sont si naturels. L'animation est de haut vol, mais ce qui la rends si exceptionnelle ici ce n'est pas l'animation en elle même, c'est la manière dont elle a été traitée. Nous nous retrouvons avec une habile combinaison de reproduction des démarches / mimiques réelles des animaux avec les mimiques humaines. Si la combinaison peut sembler étrange sur le papier, à l'écran on se retrouve avec comme résultat des personnages à la fois si naturel et si humain que les émotions se transmettent comme par magie. Toujours rien que dans la scène d'ouverture, il suffit de voir la révérence de Zazu auprès de Mufasa. Le plumage, l'ouverture des ailes, la grâce et le respect si évident dans ce mouvement d'une fluidité exemplaire nous offre une révérence si... humaine et techniquement parfaite. La mise en scène du reste du film n'est pas en reste non plus. Si la scène d'ouverture est inoubliable (magnifiée par "Circle of life / L'histoire de la vie" pour se terminer brutalement avec l'écran titre sur un silence qui n'attends que les applaudissements) les scènes cultes s'enchaînent tel que l'attaque de gnous ou encore le fantôme de Mufasa dans les nuages... Certaines scènes peuvent pourtant surprendre pour un Disney notamment la séquence "Soyez prêtes" avec Scar et les hyènes qui n'est pas sans rappeler les défilés fascistes.
Côté bande son, Le roi lion tape également dans le haut de gamme pour atteindre encore une fois des sommets. Disney a en effet toujours pris un soin particulier dans la sélection des doubleurs pour ses grands classiques. Le roi lion ne déroge pas à la règle, bien au contraire il s'offre un casting 5 étoiles incroyable. Jugez plutôt : Jean Reno (Mufasa), Jean Piat (Scar), Marie-Christine Darah (doubleuse de Whoopy Goldberg pour le rôle de Shenzi), Michel Prud'homme (doubleur de John Cleese des Monthy Python, Zazu), Med Hondo (doubleur d'Eddy Murphy et Morgan Freeman... terrible combo pour un Rafiki plus vrai que nature), Jean-Philippe Puymartin (doubleur de Tom Hank et Tom Cruise au commande de Timon), Emmanuel Curtil (doubleur de Jim Carey, Simba adulte)... Oui, en fait c'est même du 6 étoiles à ce niveau là. Pour les fans de VO, le casting s'avère également terrible : James Earl Jones (Mufasa), Jeremy Irons (Scar), Whoopy Goldberg (Shenzi), Rowan Atkinson (Zazu). La bande son musicale suit elle aussi ce traitement grand luxe avec Hans Zimmer aux commandes des musiques au meilleur de sa forme (qui lui vaudra la trilogie Oscar + Golden Globe + Grammy Award pour la meilleure musique). Ses composition renforcent le côté dramatique et le dynamisme des scènes. Pour l'écriture des sacro saintes chansons nous retrouvons Sir Elton John (et Tim Rice) à leur écriture !!! Et les chansons... que dire... Circle of life / L'histoire de la vie, Soyez prêtes, Hakuna Matata, Can you feel the love tonight (interprété par Sir Elton John himself... et qui décrochera également la trilogie Oscar + Golden Globe + Grammy Award pour la meilleure chanson) / L'amour brille sous les étoiles... Que ce soit dans leurs versions originales ou leurs versions traduites elles sont magnifiques.
Terminons par un petit mot sur la version 3D sortie en 2011 en bluray et diffusée au Grand Rex en 2011 avant une diffusion plus large en 2012. Bien que non indispensable, elle s'avère être parfaitement maîtrisée. Les effets ne sont pas forcément flagrant, ils sont même plutôt subtile la plupart du temps, venant juste renforcer les impressions de profondeur plutôt que d'essayer de les créer. Si du coup les scènes y gagnant vraiment sont rare (on retiendra surtout la charge de gnous), cela à cependant le mérite de ne pas dénaturer le chef d'oeuvre originel.