Ennis del Mar (Heath Ledger) et Jack Twist (Jake Gyllenhaal), deux jeunes cow-boys de l'État du Wyoming, se rencontrent au printemps 1963. Ils ont été embauchés par le Farm and Ranch Employment, l'un comme berger, l'autre comme responsable de camp et assignés au même élevage de moutons au nord de Signal, dans un alpage situé sur la Brokeback Mountain, une ville et une montagne imaginaire du Wyoming. Les deux jeunes gens développent d’intenses relations amoureuses. Mais la vie les sépare et chacun d’entre eux se marie et a des enfants. Ils se retrouvent cependant épisodiquement en secret entre le Wyoming et le Texas avant que Jack Twist ne soit tué dans des circonstances dramatiques et douteuses, laissant Ennis seul avec ses souvenirs.
Mon opinion
Curieusement, alors que j'ai vu ce film en VO lors de sa sortie au cinéma en 2005, je n'avais jamais commenté ce film. C'est en mettant à jour la filmographie de Jake Gyllenhall, après avoir vu tout récemment Zodiac, que je me suis aperçu de cet oubli.
Bien que j'aie vu Le secret de Bokeback Mountain il y a plus de dix ans, je ne l'ai pas oublié, ce qui est déjà un bon point tant le souvenir de certains films nous échappe dès qu'ils ont été vus. Cependant, quitte à faire hurler mes lecteurs, car je sais bien qu'en faisant ceci je marche à contre-courant, je dirai sans détour que je n’ai pas aimé ce film et certainement pas pour son scénario, plus que bâclé, et ses dialogues réduits à des grognements. Des acteurs aussi exceptionnels que Jake Gyllenhall et surtout le regretté Heath Ledger (qui n’a pas obtenu de prix pour ce rôle !) méritaient mieux. Certes, les paysages du Wyoming (en réalité le film a été tourné dans l’Alberta au Canada et au Nouveau Mexique) sont somptueux. Mais cela ne suffit pas pour faire un bon film. Personnellement, je l'ai trouvé lent et beaucoup trop long pour mon goût (134 min). Sans doute, d’après les propos du réalisateur, cette lenteur était-elle voulue pour évoquer l’attente amoureuse et la difficulté à atteindre l’amour (Ang Lee). Certains, comme Louis Guichard, de Télérama, ont au contraire été séduits par la lenteur de ce rythme :
« Comme s'il n'y avait qu'un seul instant d'éternité dans toute une vie et, ensuite, des décennies vouées, en solitaire ou à deux, au culte de cet instant » (Télérama no 2923).
Quant à Thomas Sotinel, dans Le Monde, il qualifie ce film de « beau film, grave et déchirant » (Le Monde, 18 janvier 2006).
Pour ma part, je n’ai jamais ressenti d’émotion dans cette quête d’un amour impossible et je me suis ennuyé tout au long de ce film.