Pitch : Juillet 1979, pendant les vacances d’été dans une maison en Bretagne. A l’occasion de l’anniversaire de la grand-mère, oncles, tantes, cousins et cousines sont réunis le temps d’un week-end animé.
Alors voilà le problème c'est que le titre du film ne reflète en rien son contenu. Je vous préviens. Certes le Skylab a vraiment existé dans les 70s, que sa possible chute dans l'Ouest de la France avait été le fruit de rumeurs etc, et que dans le film, Anna (Julie Delpy) s'en inquiète une fois toutes les 30 minutes mais bon ça fait light pour un film qui en dure 113.
Il aurait été largement plus judicieux de le nommer "Albertine" puisque le film gravite autour d'elle. C'est quasiment exclusivement à travers ses yeux de petite fille de 11 ans que toute la trame est tissée.
Karin Viard (Albertine adulte) est dans un train 30 ans plus tard, et elle revit dans un songe ces quelques jours de 1979 dans la propriété de sa grand-mère en compagnie de toute sa famille.
Outre un titre trompeur, c'est un film sympa, bucolique, tendre, animé de-ci de-là de prises de becs, de libres pensées. La fin d'une époque également où les soixante-huitards (ses parents, Anne et Jean) poursuivent leur idéalisation du monde avec un œil blasé. Où l'on (re)découvre les choses simples de la vie, le politiquement incorrect du langage devant les enfants ("eh maman c'est quoi la sodomie ?" ou encore le père qui dit à sa femme après s'être retrouvé sur une plage nudiste avec sa fille, "elle avait une de ces touffes, si t'avais vu ça ! hein Albertine c'est vrai !?").
Bref les gens ne se prenaient pas la tête pour un oui ou pour un non. Repas arrosés, ça clopait en présence des gosses, ils écoutaient sans broncher, respectaient les anciens, allaient jouer avec les gamins de leur âge, ne se mêlaient pas de la conversation des grands, etc. Je parle un peu comme un vieux con mais perso je l'ai vécu de l'intérieur quand j'étais moi-même un mouflet dans le milieu des 80s.
Je me souviens assez bien des dimanches chez ma grand-mère. Et ce film en est une parfaite illustration.
Nostalgie.