Auréolé de son plus grand chef d'œuvre ("Les hommes du président"), Alan J. Pakula va s'attaquer à un genre totalement différent dans ce film : le western. Un terrain où on ne l'attend pas du tout, ce qui en sera à la fois son atout et son défaut.
Atout, car le cinéaste réalise un western à mille lieux des stéréotypes du genre et apporte du coup au genre un vent de fraicheur dans un style épuisé jusqu'à la corde dans les années 70.
Défaut, car le film fera un bide en salles, ne trouvant pas son public peu habitué à voir des westerns aussi peu virils. Car "Le souffle de la tempête" est un western doux, notamment grâce au jeu de James Caan, avec peu d'actions, mais beaucoup de violence psychologique que Pakula hérite sans doute de ses films politiques. Ainsi l'antagoniste du film (Ewing) est toujours à la manœuvre, mais toujours dans l'ombre.
Jane Fonda et ses 41 ans, a parfaitement l'âge du rôle, une femme badass qui a pris des coups et dont la beauté commence à se faner. Ce qui ne l'empêche pas d'être encore une fois sublime. Un western atypique, qui mine de rien résiste bien au temps.