C'eut été Sergio Martino qui aurait signé le film tout le monde l'aurait oublié, oui mais voilà c'est Fritz Lang, alors ça crie au chef d'œuvre dans tous les coins. Pourtant regardons de près : qu'est ce qui est bon ? La photographie, les décors, les costumes, quelques plans, la présence de Debra Paget (la présence juste la présence parce que comme rôle de composition, on repassera) et sa fameuse danse sacrée. Et c'est tout ! Comme si ça suffisait à faire un film ? Parce que le reste : la direction d'acteurs parait inexistante, avec un Paul Hubschmid aussi charismatique qu'une boite de sardines, l'histoire est minimaliste (vous me direz il y en a beaucoup au cinéma, seulement voilà certains films transcendent ce minimalisme, pas celui-ci), le rythme est mou, la musique fait gong-gong, il n'y a ni suspense (tout est téléphoné), ni humour. Ça se regarde jusqu'au bout mais sans passion, presque avec détachement. Mais on vous pardonne, Monsieur Lang vous avez réalisé tant de chef d'œuvres.