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Tomassimo Bruschetta est membre de la Cosa Nostra. Il est simple soldat selon ses dires. Il s'est réfugié à Rio avec sa famille. Mais en Sicile, la guerre fait rage entre deux familles pour contrôler la vente de l'héroïne en terre italienne. Tomassimo va se retrouver à confronté à cette guerre malgré lui.

J'ai résumé l'histoire très schématiquement. C'est l'histoire d'un homme qui va collaborer avec la police pour sauver sa peau. Ça pourrait être un autre résumé de cette histoire. Il faut dire que le film de Marco Bellocchio embrasse tout une histoire de l'italie. Avec d'autres réalisateurs, le traître aurait pu devenir un film de genre dans la grande tradition du cinéma sur la mafia des années 70. Mais ce qui intéresse Bellocchio dans cette histoire, c'est de faire le portrait d'un homme qui va se prendre au jeu. Le traître est d'une rare complexité psychologique. Ça fait trois fois que je regarde ce long métrage, et je découvre encore des nouvelles facettes de Tomassimo. Pierfrancesco Favino arrive à donner des tas de nuances de ce personnage. Il y avait longtemps que les italiens n'avaient eu un acteur charismatique.

Le traître est un chef d'œuvre, n'ayons pas peur des mots réalisé par un jeune homme de 80 ans.